Une patate chaude géante pour appeler les politiques à former un gouvernement
En réponse à l’impasse politique bruxelloise qui dure depuis près de dix mois, des acteurs du monde culturel, associatif et de la société civile bruxelloise ont organisé vendredi après-midi une action originale dans la capitale.
Dans une atmosphère festive mais révoltée, les manifestants se sont envoyés une “patate chaude” avant d’aller la déposer devant le parlement bruxellois. Une pétition circule afin d’appeler les responsables politiques régionaux à former un gouvernement mais également pour réclamer un “projet inclusif et durable” en collaboration avec toutes les parties prenantes”.
Dès 12h00, près d’une centaine de personnes – artistes, travailleurs et travailleuses du social, militants, ou encore citoyens engagés – étaient réunies place Saint-Jean, dans le centre-ville.
Amorcée en musique, l’action n’a pas manqué d’humour. Une vente de gaufres était organisée pour remplir une tirelire à destination des “finances bruxelloises”, tandis qu’une patate en mousse géante circulait parmi la foule. La tirelire et la “patate chaude” seront déposées devant le parlement bruxellois vers 14h00.
“Sans gouvernement. Catastrophe sociale en cours”, arborait une pancarte. “Malgré tout, nous continuons à établir des ponts, à rassembler, à créer et à aider. Mais jusque quand?”, s’interroge l’ASBL “La concertation – Action culturelle bruxelloise”.
La pétition “Nous existons toujours!”, déjà signée par un millier de Bruxellois et près de 300 organisations, circule encore. “Depuis près de dix mois, la formation du gouvernement bruxellois est en panne. Trop de vétos, trop d’égos”, peut-on lire dans la pétition. “Tandis que l’inaction politique paralyse toute prise de décision, nous continuons à avancer […] mais le faisons dans l’incertitude et notre résilience, notamment financière, s’épuise”, appuient les signataires, dont la FeBIO (Fédération des entreprises d’insertion), Brussels By Night ou encore le centre culturel Jacques Franck.
La diminution du personnel et des ressources financières entraîne un “affaiblissement des services culturels, sociaux, de santé et de bien-être”, alertent-ils.
Belga