Une fin de week-end consacrée à la fiscalité s’annonce

bart de wever

Le groupe de travail “fiscalité” a bouclé ses travaux vendredi en début d’après-midi. Dimanche, le sujet sera en principe à nouveau à l’agenda de la réunion entre présidents de parti, a-t-on appris à plusieurs sources.

Mardi, à l’issue du rapport du formateur Bart De Wever au Roi, les négociateurs de la N-VA, du MR, des Engagés, de Vooruit et du CD&V ont décidé de mettre sur pied un groupe de travail politico-technique consacré à la fiscalité. Ce thème est l’un des trois volets de la note socio-économique du formateur, à côté des pensions et de l’emploi, et sans doute le plus sensible. Ce groupe de travail était chargé de débroussailler ce chapitre soumis à de très nombreux amendements.

Les présidents pourront reprendre leurs discussions sur le sujet dimanche, au lendemain de la réception de nouvelle année de la N-VA à Malines. Devant la difficulté à concilier les cinq partis, singulièrement le MR, Vooruit et le CD&V, l’ampleur d’une future réforme fiscale a été réduite, entend-on depuis plusieurs jours. Il est question aujourd’hui de 5 milliards d’euros contre 10 milliards il y a peu encore. Si l’ambition d’alléger l’imposition du travail est partagée, la façon de compenser cette diminution divise.

Faut-il un “tax shift” (glissement de la charge fiscale d’une source de revenu vers une autre) ou un “tax cut” (une réduction nette de la pression fiscale globale) à l’heure où les finances publiques doivent être remises dans les clous européens? Il est prévu de faire contribuer “les épaules les plus larges”.

Mais dans quelle mesure? A la fin août, l’opposition entre libéraux et socialistes sur une taxation des plus-values avait provoqué l’échec de la première phase de la formation. D’autres mesures sont également revenues sur le tapis ces derniers jours, en particulier une nouvelle opération de régularisation fiscale à laquelle il avait pourtant été mis fin en 2023. En attendant, les présidents de parti se penchaient à nouveau vendredi sur les “notes thématiques”, c’est-à-dire les sujets qui ne relèvent pas de la note socio-économique (climat, énergie, mobilité, défense, etc.) afin d’éliminer les points de divergence qui subsistent.

Un ordre du jour prévu de longue date, assurait-on à bonne source. D’autres sources affirmaient pourtant que ce sont les pensions qui devaient être discutées mais que les discussions sur ce point n’avançaient pas aussi bien qu’espéré. Les négociateurs de l’Arizona attendront sans doute que l’action syndicale du 13 janvier contre les projets de la coalition Arizona à propos des pensions et de la fonction publique soit passée.