Une augmentation de la capacité d’accueil des demandeurs d’asile sur la table du gouvernement

Face à l’afflux de demandeurs d’asile, la secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor, met le plan hiver sur la table du gouvernement fédéral. Elle propose une augmentation supplémentaire de la capacité d’accueil et souhaite aussi des mesures d’urgence pour faire sortir plus de personnes du réseau.

La Belgique est confrontée à un afflux important de demandeurs d’asile. Hier/lundi, 450 demandeurs d’asile cherchaient à s’enregistrer à l’Office des Etrangers à Pacheco. Vendredi, il y en avait 360. Des chiffres quotidiens qui rappellent ceux de la crise de 2015, souligne la secrétaire d’Etat. “La réalité tangible est qu’avec l’afflux actuel, nous ne pouvons malheureusement pas accueillir tout le monde”, indique Nicole de Moor (CD&V).

Pas moins de 5.132 places d’accueil supplémentaires pour les demandeurs d’asile ont pourtant été créées l’année dernière, portant le total d’aujourd’hui à plus de 31.000 places. Un nombre qui ne suffit toutefois pas au vu de l’afflux actuel.

La secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration a donc élaboré un plan hiver, qui doit maintenant être discuté au sein du gouvernement fédéral. Ce plan prévoit notamment une nouvelle augmentation de la capacité d’accueil.

“Des mesures supplémentaires s’imposent, sans quoi l’accueil des demandeurs d’asile vulnérables est menacé. En plus des 31.000 places qui existent déjà aujourd’hui, nous prévoyons une augmentation supplémentaire de la capacité”, a-t-elle fait savoir. “Nous travaillons également avec Bruxelles pour l’hébergement d’urgence pendant l’hiver. Mais l’accueil supplémentaire seul ne suffira pas à résoudre la situation. Nous devons également veiller à ce que davantage de personnes sortent du système.”

Selon Nicole de Moor, l’agence fédérale chargée de l’accueil des demandeurs d’asile, Fedasil, et ses partenaires comme la Croix-Rouge et Rode Kruis ne disposent pas assez de personnel pour rendre tous les sites pleinement opérationnels. Dans ces conditions, la priorité est donc donnée aux plus vulnérables.

 

La rédaction – Photo : Belga/Eric Lalmand