Un recours introduit contre les classements établis après le concours d’accès aux études de médecine

Trois associations étudiantes ont introduit cette semaine un recours au Conseil d’Etat contre les classements qui seront établis à l’issue du concours d’accès aux études de médecine et dentisterie en Belgique francophone, annoncent-elles jeudi. La Fédération des Etudiants Francophones (FEF), le Comité inter-universitaire des étudiants en médecine (Cium) et la Fédé, la fédération des étudiants de l’ULg, jugent ces classements illégaux, car ils se basent sur des quotas qui le sont tout autant.

Les étudiants contestent toujours la validité des quotas fédéraux. Déjà l’année dernière, ceux-ci ont été déclarés illégaux par le Conseil d’Etat. Or, la sélection est basée sur ces dits quotas”, relève Giovanni Briganti, co-président du Cium. “De plus, ils ne correspondent pas aux besoins réels de la population, dans un contexte de pénurie de médecins.”

“Nous ne sommes pas contre un concours”

À l’issue du concours, 682 étudiants seront admis à poursuivre leurs études de médecine et dentisterie, pour un total de 528 numéros Inami prévus à la fin du cursus, selon les quotas établis par le fédéral. La Fédération Wallonie-Bruxelles a ensuite établi des sous-quotas pour chaque université. L’UCL accueillera ainsi 176 étudiants, l’ULB 156, l’UNamur 143, l’Ulg 135 et l’UMons 72. Les places seront réparties entre les étudiants les mieux classés à l’issue du concours. C’est contre ces classements que les associations étudiantes introduisent un recours.

Nous ne sommes pas contre un concours, poursuit M. Briganti. “C’est même préférable à un examen d’entrée. Mais la limitation actuelle est fantaisiste. Où est le cadastre dynamique demandé?”, s’interroge-t-il, déplorant également “la partie de ping-pong” entre le fédéral et la Fédération Wallonie-Bruxelles dans ce dossier. “Si ce sont les classements que nous attaquons devant le Conseil d’Etat, nous visons également le système du numerus clausus, alors que la pénurie est avérée dans la médecine générale ainsi que dans certaines spécialités”, ajoute Maxime Mori, président de la FEF. L’arrêt du Conseil d’Etat est attendu dans le courant du mois d’août, selon les associations étudiantes. (avec Belga)

  • Reportage d’Alexis Gonzalez et Nicolas Scheenaerts.