Ahmadreza Djalali, le professeur de la VUB condamné à mort en Iran, appelle les autorités à agir rapidement

Vendredi, cela fera 9 ans qu’il est emprisonné.
Ahmadreza Djalali, l’universitaire irano-suédois et professeur invité à la Vrije Universiteit Brussel (VUB), condamné à mort et détenu en Iran, a appelé les autorités européennes et suédoises à agir rapidement. Son épouse Vida Mehrannia était reçue jeudi midi par la commission des Relations extérieures de la Chambre à Bruxelles. En début de séance, les députés ont écouté un message audio envoyé par le Dr Djalali depuis la prison d’Evin. Son état de santé se dégrade. “La suite de mes conditions de détention, assimilables à de la torture, nécessite une action réelle et conjointe des responsables de l’Union européenne et de la Suède”, a-t-il plaidé. “Sinon, si je meurs ici, soit à cause d’une exécution, soit à cause d’une maladie, les officiels qui ont été négligents et neutres à l’égard de ma situation pendant toutes ces années et qui m’ont abandonné alors qu’ils pouvaient me ramener chez moi, seront également responsables de ma mort”, a-t-il déclaré dans ce message en anglais.
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Son épouse a appelé la Belgique, mais aussi l’Italie où enseignait également le Dr Djalali, à agir rapidement pour que l’Iran mette fin à sa “politique des otages”. “Je m’adresse à la Belgique : nous avons pu bénéficier du soutien des autorités. Mais, malgré cela, mon époux est toujours incarcéré.” Mme Mehrannia a aussi interpellé le nouveau gouvernement fédéral:“j’apprécierais beaucoup s’il pouvait exprimer son engagement.”
La présence en Belgique de Vida Mehrannia est soutenue par Amnesty International. Une action de mobilisation est prévue à 18h00 devant l’ambassade d’Iran. Des rencontres avec le ministre-président flamand Matthias Diependaele et le cabinet du ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot sont également au programme. Ahmadreza Djalali est, selon lui, uniquement détenu pour avoir refusé de mettre à profit ses relations universitaires pour espionner pour le compte de l’Iran, rappelle Amnesty.
Belga