Un guide pour l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle : “Des sujets importants dès le plus jeune âge”
L’EVRAS doit normalement être proposée dans tous les établissements scolaires, mais ces formations ne sont pas encore disponibles partout, en raison d’un certain nombre d’obstacles, analysés par les associations spécialisées.
L’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle, l’EVRAS, est inscrite dans le décret “mission” de la Fédération Wallonie-Bruxelles depuis 2012. Chaque établissement scolaire doit donc avoir un projet et mener des actions, mais dix ans plus tard, force est de constater que tous les élèves ne reçoivent pas encore ce type de formation. Pour aider à la construction d’un cadre, les acteurs spécialisés dans l’EVRAS se sont concertés pour mettre en place des stratégies communes et un guide à destination des personnes qui mènent ces formations, des professeurs, des écoles…
Louise-Marie Drousie, formatrice et animatrice au sein de l’association O’Yes, confirme dans Le 12h30 que “des écoles ne se rendent pas compte de l’importance de ces sujets” et que l’EVRAS reste “importante, dès le plus jeune âge”. “On a interrogé des parents qui nous avouent leurs craintes concernant notamment l’éducation à la sexualité, mais quand on leur explique ce que nous faisons, cela les rassure. Quand on parle d’éducation à la sexualité, certains pensent rapports sexuels, masturbation… mais on parle aussi et surtout de consentement, une question qui peut être abordée dès le plus jeune âge. Il faut utiliser leur vocabulaire et prendre des exemples concrets, par exemple autour de l’échange de bonbons”, ajoute-t-elle.
► Voir aussi | Généraliser l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle à l’école : “C’est encore un tabou” (vidéo)
Et comment les formateurs et formatrices peuvent-ils faire face aux réticences de certaines directions d’école ? “Il y a une grande information qu’on veut faire à propos de l’EVRAS. Tous les acteurs et toutes les actrices de l’EVRAS doivent exprimer cela. On informe beaucoup, on fait des ateliers pour expliquer ce guide et les outils que nous avons”, ajoute Louise-Marie Drousie, qui recommande également des moyens financiers supplémentaires pour aider à ces formations.
■ Interview de Louise-Marie Drousie, formatrice et animatrice au sein de l’association O’Yes, par Vanessa Lhuillier et Murielle Berck dans Le 12h30.