Un décret pour soutenir la création de places scolaires dans les zones “en tension”
La commission Éducation du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé mardi un avant-projet de décret visant à pérenniser le soutien de la Fédération à la création de places scolaires dans les communes où celles-ci sont déficitaires.
La mise en œuvre de ce texte sera soutenue par la mobilisation d’une enveloppe annuelle de 20 millions d’euros. Celle-ci devrait permettre de pouvoir créer de 4.000 à 5.000 nouvelles places par an, soit par l’extension d’écoles existantes, soit la construction de nouveaux établissements. Ces moyens complémentaires seront réservés aux zones dites “en tension”, celles où la demande en places excède de 7% l’offre disponible à l’horizon 2022. Les pouvoirs organisateurs souhaitant en bénéficier devront participer à un appel d’offres qui sera renouvelé chaque année. La liste des zones “en tension” sera, elle aussi, mise à jour annuellement. Le texte, rédigé par la ministre de l’Éducation Marie-Martine Schyns, a été approuvé mardi après-midi par le PS et le cdH, en instance de divorce. L’opposition MR s’est elle abstenue, dénonçant notamment le fait qu’aucun objectif chiffré ne soit inclus au texte, ce qui, selon les réformateurs, ne garantit nullement que les besoins en places soient effectivement rencontrés. “Vu les 38.000 places nécessaires (d’ici 2025, selon une étude statistique publiée mardi, ndlr) à Bruxelles, on n’y arrivera pas (avec ce décret)! “, a commenté la cheffe de groupe MR, Françoise Bertieaux. Selon elle, si la Fédération veut pouvoir efficacement gérer le boom démographique, celle-ci devrait étudier la location ou l’usage temporaire de bâtiments disponibles, plutôt que toujours chercher à acquérir des terrains et y construire de nouvelles écoles. Le projet de décret devrait être approuvé d’ici 15 jours en plénière du Parlement. (Belga)