Un cœur sain dans un corps sain (et reposé) : voici les conseils de la Ligue cardiologique belge pour mieux dormir
Un sommeil de mauvaise qualité a un impact sur la santé cardiaque.
Alors que plus d’un Belge sur deux déclarait en 2017 ne pas dormir assez, il est désormais démontré que le sommeil est parmi les dix facteurs en ligne de compte pour modifier son risque cardiovasculaire. Aux côtés du tabac, du cholestérol, de l’hypertension ou de l’alimentation, un sommeil de qualité est donc l’un des leviers sur lesquels on peut jouer. “De bonnes nuits de sommeil, idéalement entre sept et neuf heures, permettent d’être en meilleure santé“, explique ainsi la Ligue Cardiologique belge, à l’occasion d’une nouvelle campagne lancée pour sa Semaine du Cœur.
Si le sommeil n’est évidemment pas le seul facteur à rentrer en ligne de compte, il permet d’éviter des effets néfastes, à court et à long terme. “Un mauvais sommeil augmente l’appétit et le risque de prise de poids, augmente le risque d’hypertension artérielle, favorise l’apparition d’une intolérance au glucose et la survenue ou la récidive d’arythmies cardiaques“, et impacte aussi “la gestion du stress, diminue l’énergie et donc l’activité physique et exacerbe les manifestations de l’insuffisance cardiaque“, indique la Ligue cardiologique, autant de facteurs qui augmentent le risque de maladies cardiovasculaires.
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Lutter contre les apnées du sommeil…
En ligne de mire, notamment : les apnées du sommeil. Un adulte sur cinq en souffre, à des degrés différents : “pendant son sommeil, la personne s’arrête de respirer de manière incontrôlée pendant plus de dix secondes, et ce plus de cinq fois par heure de sommeil : le corps crée alors des phases de micro-réveil d’urgence pour contrer ces apnées et s’assurer de la reprise normale de la respiration“, explique la Ligue, qui détaille les conséquences de ces apnées, comme l’hypertension, le risque d’AVC, de diabète de type 2, etc.
Et cela, alors que la Ligue cardiologique estime que 80% des personnes souffrant d’apnée du sommeil ne sont ni diagnostiquées, ni traitées.
Autre pathologie du sommeil dans le viseur de la Ligue cardiologique belge : les insomnies chroniques (qui surviennent au moins trois fois par semaine depuis plus de trois mois) : “sur le long terme, les insomnies ont des conséquences cardiovasculaires“, conclut la Ligue cardiologique.
Quels conseils ?
Face à ces constats, les médecins conseillent donc d’adopter une série de comportements, d’abord au réveil et en journée : avoir un rythme de sommeil régulier, y compris le week-end ; se lever avec dynamisme ; et pratiquer une activité physique régulière.
De même, certaines méthodes sont recommandées au moment de se coucher : ne pas résister au sommeil, éviter les températures extrêmes dans la chambre, se vider la tête avant de se coucher, ne pas voir l’heure de son réveil et bannir les écrans au moins une heure avant le coucher.
Des activités dans les hôpitaux bruxellois
Durant la semaine du Cœur, qui se déroule toute la semaine à venir, plusieurs activités seront notamment organisées dans des hôpitaux de la capitale. Ainsi, les Cliniques de l’Europe ‘Sainte-Elisabeth et Saint-Michel) accueilleront lundi matin un dépistage des apnées du sommeil dans leurs halls d’entrée, de même que le CHU Saint-Pierre (lundi et vendredi matin), les CHIREC (mercredi à Delta, mardi et mercredi à Sainte-Anne-Saint-Rémi).
Des brochures seront également distribuées au cours de cette semaine au sein de l’Hôpital Erasme et de la Clinique Saint-Jean.
ArBr – Photo : Belga (illustration)
■ Les explications de Elif Akseki, cheffe du service de cardiologie au CHIREC, au micro de Camille Paillaud dans Le 12h30