Un candidat sur trois a réussi son concours d’entrée en médecine et dentisterie
Sur les 4.379 candidats inscrits au concours d’admission aux études de médecine et dentisterie, 3.851 ont passé l’épreuve et 1.543 ont été admis. Quelque 1.366 dont 204 non-résidents ont réussi le concours pour les études de médecine et 177 dont 26 non-résidents en dentisterie, selon les résultats de la première édition de ce concours publiés lundi par l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (Ares).
Depuis 2017, la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) organisait un examen d’entrée qui laissait entrer dans ces filières tous ceux qui réussissaient l’épreuve de sélection. En échange d’un relèvement des numéros Inami dévolus aux médecins francophones, la FWB a accepté l’an dernier de transformer son examen en concours d’entrée, lequel n’ouvrira les portes des facultés de médecine et de dentisterie qu’à un nombre prédéterminé de lauréats. “S’agissant d’un concours et non plus d’un examen d’entrée, il n’y a plus de cote d’exclusion ni de moyenne à atteindre. Désormais, tous les candidats et candidates classées en ordre utile ont l’opportunité de débuter des études de médecine ou de dentisterie”, rappelle dans un communiqué l’Ares qui organisait l’épreuve le 25 août dernier à Brussels Expo sur le plateau du Heysel.
■ Reportage Sabine Ringelheim et Loïc Bourlard
►3.755 candidats ont participé au premier concours d’entrée en fac de médecine
L’épreuve, unique, comportait un total de 80 questions à choix multiples sous la forme de deux séries de 40 questions portant chacune sur l’une des 6 matières fixées par décret et réparties en deux catégories, à savoir : “connaissance et compréhension des matières scientifiques” et “communication et analyse critique de l’information”.
Hausse du nombre de reçus
L’an dernier, seuls 869 jeunes avaient réussi l’examen d’entrée. “Même si le nombre d’étudiants admis a légèrement été rehaussé, entre autres grâce à nos mobilisations, ils sont toujours bien trop peu nombreux pour pouvoir faire face à la pénurie de médecine qui s’aggrave encore et toujours, dénonce pour sa part la Fédération des Étudiants francophones (FEF) pour qui “il est temps que le gouvernement mette en priorité un système de soins de santé capable de répondre aux besoins réels de la population, en encourageant les jeunes à se former pour soigner les gens.”
Du côté de la ministre Françoise Bertieaux (MR) en charge de l’enseignement supérieur en FWB, on ne cachait pas sa satisfaction, tout d’abord parce que cette épreuve s’est déroulée “dans la sérénité et sans incident” et parce qu’ensuite “tous ces nouveaux admis ont la garantie, au terme de leurs études, de recevoir un numéro Inami et d’être ainsi assuré de pouvoir exercer leur métier, tout en maintenant une offre de soin abordable et de qualité pour leurs patients”, souligne la ministre dans un communiqué.
Pour les étudiants francophones qui entameront cette année ces études, le Fédéral a en effet réservé 929 numéros Inami pour la filière de médecine et 106 pour celle de dentisterie. Néanmoins, ajoute la ministre, “ces nouveaux médecins et dentistes devront encore être répartis sur l’ensemble du territoire francophone pour faire face à des pénuries dans certaines régions identifiées. Un travail qui devra dès lors se poursuivre par les entités compétentes en la matière, à savoir les Régions et pouvoirs locaux”, conclut-elle.
Belga – Photo: BX1