Un camp de réfugiés symbolique pour dénoncer le mauvais accueil des demandeurs d’asile

A l’aide de tentes en carton, quelques centaines de personnes ont installé dimanche dans le parc, quai aux Barques, un camp de réfugiés symbolique en référence au camp qui s’était installé dans le parc Maximilien en 2015, en pleine crise migratoire, pour dénoncer le mauvais accueil des demandeurs d’asile.

Si le gouvernement fédéral n’agit pas rapidement et ne remplit pas son devoir d’accueillir tous les demandeurs d’asile, nous aurons encore des camps comme celui-ci“, ont mis en garde les activistes. “Depuis un an, devant les portes du Petit Château, nous voyons quotidiennement des gens qui, selon toutes les règles internationales, devraient recevoir un accueil mais ne le reçoivent pas“, déplore Adriana Costa Santos, présidente de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés. “Ces gens sont forcés de vivre en rue dans des conditions inhumaines car le gouvernement fédéral ne fait pas son travail. Ce n’est pas une crise des réfugiés mais une crise de l’accueil.

Le gouvernement refuse de remplir ses obligations

La présidente de la Plateforme rappelle qu’en un an, Fedasil a été condamné près d’un millier de fois pour défaut d’accueil. L’Etat belge a également été condamné par le tribunal de première instance de Bruxelles. Mais malgré cela, et malgré la situation d’urgence sanitaire, “le gouvernement refuse de remplir ses obligations“, dénonce-t-on encore. La Plateforme rappelle enfin que les problèmes dans l’accueil des demandeurs d’asile en Belgique sont loin d’être nouveaux. “Année après année, les mêmes problèmes refont surface, nous allons de crise en crise“, estime Alexis Deswaef, co-président de la Plateforme citoyenne. “Même pour le président du tribunal du travail de Bruxelles, les choses sont claires: c’est une politique délibérée pour rendre notre pays moins attractif aux yeux des réfugiés, afin qu’ils ne viennent pas en Belgique mais dans les pays avoisinants. C’est inacceptable.”

 

Belga