Trois mineurs arrêtés en France et un en Belgique: ils projetaient une attaque contre l’ambassade d’Israël à Bruxelles

Trois adolescents radicalisés arrêtés fin août et début septembre en France et inculpés par un juge antiterroriste à Paris auraient envisagé une “action violente au préjudice de la représentation diplomatique israélienne en Belgique”, a indiqué lundi une source judiciaire. Un quatrième suspect a été interpellé en Belgique

L’enquête avait été ouverte en juin à la suite d’une visite menée quelques semaines plus tôt chez un adolescent âgé de 15 ans en Indre-et-Loire (centre-ouest). Selon la source judiciaire, “l’exploitation de ses supports révélait une profonde adhésion à l’idéologie djihadiste et des échanges visant à commettre une action violente au préjudice de représentation diplomatique israélienne en Belgique”. Lui et deux autres adolescents, âgés de 15 ans et 16 ans, ont ensuite été interpellés fin août puis début septembre en France et inculpé pour association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteintes aux personnes. Ils échangeaient, notamment via des messageries cryptées, “sur les cibles et la fabrication d’explosifs”.

Lundi, le parquet de Bruxelles, interrogé par l’AFP, a indiqué qu’une interpellation avait également eu lieu en Belgique en lien avec ce “projet d’attentat”. Ce quatrième suspect, arrêté en juin, est aussi un mineur, qui a été placé dans un centre fermé, et l’enquête confiée à un juge d’instruction bruxellois se poursuit, a-t-on précisé de même source.

Selon l’avocate d’un des adolescents interpellés en France, “initialement, c’était quelque chose d’assez naïf”. Interrogée sur BFM, cette avocate, Alexandra Hawrylyszyn, a ajouté que son client “ne percevait pas la gravité de ce qu’il était en train de commettre”. “Il n’avait pas la conscience de participer à une organisation terroriste ou de fomenter réellement des projets terroristes”. “Il ne pensait pas être inquiété plus que ça pour des propos qu’il échangeait sur internet”, a poursuivi l’avocate, soulignant que l’adolescent de 15 qu’elle défend avait été “approché par ces organisations terroristes de façon assez ludique”. “On parle de jeux en ligne, de messageries TikTok, Instagram”.

Le 15 septembre, lorsque l’AFP avait fait état de ces interpellations, le parquet national antiterroriste français (Pnat) avait confirmé qu’il “leur est effectivement reproché d’avoir, mus par une idéologie djihadiste, constitué des groupes sur les réseaux sécurisés en vue de la préparation d’une action violente”. Ils avaient créé des “groupes sur des messageries cryptées”, mais “n’étaient pas à la veille de passer à l’acte”, avait souligné une source proche du dossier.