Tout à l’ego, l’édito de Jean-Jacques Deleeuw

Qui sera le premier parti, synonyme de ministre-présidence et de leadership de la majorité régionale ? C’est une question de base qui obsède quatre partis si pas cinq à Bruxelles.

Au vu des derniers résultats électoraux et des derniers sondages publiés, plusieurs partis se tiennent dans une fourchette de 10 à 20%  à Bruxelles.  Selon les derniers sondages de juin, le MR  est en tête, devant le PS et Ecolo puis le PTB qui plafonne  et Defi qui stagne . Aux sondages précédents, c’est Ecolo qui était premier parti… Aux dernières élections, le PS dominait Ecolo et le MR.

Bref cela monte et cela descend pour tout le monde et donc cela inquiète.

Au PS , en début de législature on a déjà perdu un député devenu indépendant . Récemment deux députés ont voté contre la position du groupe sur l’étourdissement mais n’ont pas été sanctionnés car cela risquait de faire passer le groupe PS derrière le groupe écolo au Parlement bruxellois.

Chez Ecolo, on se prépare à être numéro 1 tout en faisant attention à ne pas apparaître comme trop agressif vis-à-vis du partenaire socialiste. Mais il ne faut pas les chercher…. Quand Rudi Vervoort et Pascal Smet donnent un entretien socialiste et familial dans La Libre Belgique pour prétendre qu’il y a un accord sur la friche Josaphat et que les socialistes ont réussi à faire plier les Verts. Ecolo et Groen répliquent avec un entretien le lendemain pour bien signaler que la friche doit bien rester verte , Alain Maron et Elke Vandenbrandt entendent bien ne pas céder aux ukases socialistes.

La bagarre fait rage, les socialistes se voient refuser par Défi et le VLD leur blocage de l’indexation des loyers, le PTB pétrole en manifestant devant les fenêtres du gouvernement pour faire pression. Défi essaie de se démarquer sur des sujets en mettant en avant sa laïcité. Le MR tape sur la mobilité toujours très clivante.

Cette lutte pour le maillot jaune n’est pas anecdotique, elle permet d’assurer des priorités politiques essentielles pour les partis au moment de la constitution des gouvernements et du choix des compétences. Ce n’est donc pas juste une guerre d’ego mais bien un stratego. Suite aux prochains sondages et scrutins.

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