Tensions au MR : un bureau de parti convoqué lundi à 9h
La question de la démission ou non du président du MR n’a fait l’objet d’aucune réunion ce week-end, a affirmé dimanche le chef du groupe MR à la Chambre, Benoît Piedboeuf. Le Bureau du parti se réunira lundi à neuf heures, a indiqué dans l’après-midi la porte-parole du parti.
Georges-Louis Bouchez n’a, jusqu’ici, pas fait part de son intention de renoncer son mandat. En tout état de cause, il appartient aux instances démocratiques du parti de se prononcer, a estimé M. Piedboeuf
“Il n’a pas eu de réunion. On est plutôt dans l’apaisement. Ce genre de sujet doit être débattu par les instances“, a-t-il soutenu sur la plateau de l’émission “C’est pas tous les jours dimanche” (RTL-TVi), à un moment où le Bureau du parti n’avait pas encore fait l’objet d’une convocation.
Le chef du groupe MR a précisé que Georges-Louis Bouchez n’avait jusqu’à présent pas évoqué d’initiative l’hypothèse d’une démission.
M. Piedboeuf a par ailleurs estimé que les prochaines élections internes pour les présidences de sections locales et d’arrondissement, qui auront bientôt lieu, pourraient à ses yeux être l’occasion de “régler les choses convenablement“.
Les tensions récentes observées au MR sont nées de l’annonce jeudi matin du casting ministériel MR sur les réseaux sociaux avec la désignation de Denis Ducarme à la place de Valérie De Bue au gouvernement wallon, cumulée à la désignation de Mathieu Michel – le frère de l’ancien Premier ministre Charles Michel – comme secrétaire d’État au fédéral.
Ce jeu de chaises musicales a dû rapidement être remis en question en raison d’un décret spécial voté à l’unanimité en mai 2019 par le Parlement de Wallonie, qui prévoit une représentation d’au moins 30% de femmes – ou d’hommes – au gouvernement wallon. En remplaçant Valérie De Bue par Denis Ducarme, le compte n’y était plus. Le MR s’est vu obligé de faire machine arrière dès jeudi après-midi, en maintenant Valérie De Bue au sein du gouvernement wallon.
Depuis lors, de nombreux mandataires MR ont retiré leur soutien à Georges-Louis Bouchez, élu en novembre dernier à la présidence avec 62% des voix de militants.
Belga