Sven Gatz à Ahmed Laaouej : “Bruxelles est une ville libérale où vivent des socialistes”

Dans une tribune publiée ce jeudi par de Morgen, le ministre bruxellois du Budget sortant, Sven Gatz (Open VLD), énumère dix raisons pour lesquelles le ceh de file du PS bruxellois, Ahmed Laaouej, a tort en ce qui concerne la formation du gouvernement bruxellois.

Bruxelles est une ville libérale où vivent également de nombreux socialistes; ce n’est pas une ville de gauche“, y écrit-il notamment. Selon M. Gatz, “un homme bloque depuis des mois la formation d’un gouvernement bruxellois. Il n’y a pas une seule raison, mais il y en a dix pour dire pourquoi il a tort de s’obstiner dans cette voie.”

Ce n’est pas le PS mais le MR qui a remporté les élections à Bruxelles, rappelle Sven Gatz en estimant également que si la N-VA du Premier ministre Bart De Wever est nationaliste et conservatrice, elle n’est pas raciste.  “Bruxelles n’est pas une île“, ajoute M. Gatz, et une coopération étroite avec les régions et les communautés du nord et du sud lui convient.

En outre, Bruxelles a désespérément besoin du soutien du gouvernement fédéral pour son rôle de capitale et les défis qui en découlent. Pendant 35 ans et à sept reprises, le gouvernement bruxellois a été composé d’une majorité de francophones et de néerlandophones, comme l’exige la loi bruxelloise, poursuit-il. “Lors de la création de la Région bruxelloise, les ennemis jurés FDF et VolksUnie ont été au gouvernement ensemble pendant des années. Alors pourquoi pas Défi et la NVA? Sans parler du PS, cofondateur d’un statut distinct pour Bruxelles“, analyse le ministre démissionnaire.

Un PS qui, en outre, ne veut pas faire d’économies: “pour faire des économies intelligentes, il faut du courage. Ahmed Laaouej dit qu’il veut le faire. Mais au gouvernement, dans les affaires courantes, tout ce que j’obtiens, ce sont des factures supplémentaires inabordables pour financer le logement social“, constate encore le libéral.

Pour ce dernier, Ahmed Laaouej fait passer les intérêts du parti avant l’intérêt général, polarisant volontairement les débats et courant derrière le PTB. Enfin, le transfert récent de Latifa Aït Baala du MR au PS ne trouve pas non plus grâce à ses yeux. “Les transferts sont devenus un fléau dans la politique bruxelloise, mais ce transfert est vraiment le sommet: comme s’il s’agissait d’un mercato de football, ils persuadent soudainement quelqu’un de passer de l’équipe bleue à l’équipe rouge. Et coïncidence, juste au moment où certains tentent de passer d’un gouvernement minoritaire à un gouvernement majoritaire“, conclut Sven Gatz.

► Lire aussi | Notre dossier sur la formation bruxelloise

avec Belga

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24 avril 2025 - 08h30
Modifié le 24 avril 2025 - 08h35

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