Survol de Bruxelles : dans ce dossier, il n’y a pas de “solutions simples”, pour Georges Gilkinet
Le ministre fédéral de la Mobilité avance des idées pour répondre aux plaintes des riverains.
Ces derniers mois, la cadence des atterrissages augmente à Brussels Airport et les nuisances sonores s’intensifient. Philippe Touwaide, médiateur fédéral pour l’aéroport de Bruxelles national, assure qu’il existe pourtant des solutions contre le bruit. “De nouveaux avions beaucoup plus silencieux ont été fabriqués. J’estime en tant que médiateur qu’il est temps de revoir les types d’avions admis à Bruxelles”, dit-il.
De son côté, le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet réplique que “dans ce dossier, ceux qui prétendent qu’il y a des solutions simples, soit se trompent, soit mentent. ” Il propose néanmoins plusieurs idées pour faire baisser les décibels. Il veut par exemple imposer des taxes aux compagnies qui utilisent des avions trop bruyants. Mais le médiateur Philippe Touwaide est dubitatif. “Ça ne fonctionnerait pas parce que les compagnies aériennes accepteront de payer des taxes plus élevées. Elles vont juste répercuter le coût sur leurs clients”, réagit-il.
Autre proposition : clarifier les normes de vents. La surexploitation de la piste 01 fait en sorte que le survol de certaines communes de la capitale (Watermael-Boitsfort, Auderghem, Woluwe St Pierre) est plus fréquent. Mais cette clarification ne signifie pas qu’il y aura moins d’atterrissages. “Ca veut surtout dire qu’il faudra pouvoir justifier le choix des pistes. C’est le sens du vent qui décide au final, car la première des priorités en matière de contrôle aérien, c’est la sécurité. Un avion doit atterrir et décoller face au vent”, souligne Geroges Gilkinet.
Le ministre promet que ces propositions deviendront réalité avant la fin de la législature.
■ Un reportage de Jim Moskovics, Marjorie Fellinger, Yannick Vangansbeek & Pierre Delmée