Suite aux Assises au Parlement bruxellois, la Région adopte un Plan de lutte contre le racisme

Le gouvernement bruxellois a définitivement adopté jeudi le Plan bruxellois de lutte contre le racisme 2023-2026.

Celui-ci vise à permettre à chaque personne de se sentir respectée, indépendamment de sa prétendue race, couleur de peau, nationalité, ascendance et origine nationale ou ethnique et d’exercer ses droits à Bruxelles: se loger, travailler, prendre les transports en commun, se soigner ou circuler en sécurité dans l’espace public.

Avec la concrétisation de ce Plan, la Région bruxelloise veut continuer à jouer le rôle moteur qui la caractérise en matière de respect des droits fondamentaux, a indiqué la secrétaire d’État à l’Égalité des Chances, Nawal Ben Hamou (PS).

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48 actions concrètes

Selon celle-ci, à travers ses 48 actions très concrètes, ce plan est inédit parce que son élaboration se base sur les “Assises contre le Racisme” organisées par le Parlement Bruxellois, sous l’impulsion de son président, Rachid Madrane, d’avril à septembre 2021. C’est à partir de ces auditions que les parlementaires bruxellois(e)s ont rédigé 207 recommandations à l’adresse du gouvernement bruxellois.

Pour la première fois à Bruxelles, la lutte contre le racisme est envisagée de manière transversale, sous le prisme de l’ensemble des compétences ministérielles.

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Sensibilisation et information

Le Plan place la sensibilisation et l’information au cœur de ses actions, à travers notamment, l’histoire des discriminations séculaires à l’égard des Roms, l’histoire de l’antisémitisme, de la colonisation et leurs traces dans l’espace public; la valorisation des apports inestimables des immigré(e)s,  des mouvements antiracistes et les enrichissements mutuels entre cultures de diverses origines; la déconstruction des stéréotypes racistes; l’éducation aux droits fondamentaux; le rappel à la norme interdisant le racisme et la discrimination dite raciale, le renforcement du contrôle de la législation anti-discrimination et enfin, l’application de sanctions lorsque cela s’avère nécessaire.

Il est aussi question de formation continue de nombreux acteurs aux outils existants pour prévenir et contrer le racisme et la discrimination; d’amélioration de l’accueil et de l’accompagnement des victimes, de simplification des signalements.

En marge des Assises, le gouvernement bruxellois a lui aussi lancé une multitude de consultations, soumettant ce Plan à l’avis des partenaires sociaux, du CCOJB, de la Coalition Napar et d’Unia.

 

Belga