Stéphan Jourdain : le juge prononce la réouverture des débats en janvier 2018

La 89e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles devait rendre ce lundi son jugement à l’égard de l’homme d’affaires bruxellois Stéphan Jourdain. Elle a finalement prononcé la réouverture des débats en janvier prochain. Le juge a invité le parquet à communiquer de nouvelles pièces au dossier, susceptibles de faire la lumière sur les faits reprochés au prévenu. Fondateur du Cercle de Lorraine et ex-propriétaire des Jardins d’Annevoie notamment, Stéphan Jourdain est poursuivi devant la justice bruxelloise pour différentes infractions financières qu’il conteste formellement.

Le président de la 89e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles a ordonné, lundi, la réouverture des débats au 22 janvier prochain à 14h00. Il invite le ministère public à joindre au présent dossier, pour la prochaine audience, un dossier similaire, traité par la justice namuroise entre 2000 et 2009.

Ce dossier pénal concernait les mêmes entités juridiques que celles visées dans l’enquête du parquet de Bruxelles, des faits de même nature et pendant la même période, a rappelé le tribunal. Il avait été lancé par le parquet de Namur qui enquêtait sur Stéphan Jourdain et ses activités commerciales. Les poursuites avaient finalement fait l’objet d’un non-lieu.

Vu la connexité de ce dossier avec les faits actuellement soumis au tribunal correctionnel de Bruxelles, le juge de la 89e chambre a demandé au procureur de solliciter son collègue, le procureur du Roi de Namur, pour qu’il communique ce dossier. Il sera alors joint au dossier bruxellois.

Faux, usage de faux, abus de bien sociaux, détournement,…

Stéphan Jourdain est poursuivi devant le tribunal correctionnel de Bruxelles pour des faits de faux, usage de faux, abus de biens sociaux, détournement, faillite frauduleuse et organisation d’insolvabilité, au travers de ses nombreuses sociétés, au cours des dix-huit dernières années.

Stéphan Jourdain est notamment le fondateur du Cercle de Lorraine. Il a également été propriétaire des Jardins d’Annevoie et des Laminoirs de Longtain qu’il avait repris en 2015 avant de les céder.

Le ministère public lui reproche entre autres d’avoir créé de fausses ASBL afin de bénéficier du statut fiscal avantageux de ce type de société et de s’être approprié personnellement les fonds de celles-ci, au détriment d’investisseurs privés et publics, via des procédés comptables complexes.

Stéphan Jourdain est en particulier soupçonné d’avoir détourné en janvier 2011 une partie de l’actif de son SPRL Fond’Roy Exploitation vers la SA Cercle de Lorraine, juste avant la faillite de Fond’Roy en février 2011. Son avocat, Me André Risopoulos, estime que rien de ce qu’avance le parquet n’est prouvé.

Par ailleurs, Stéphan Jourdain avait expliqué au tribunal, lors des audiences en septembre dernier, que les transferts d’argent entre les comptes de ses sociétés et ses comptes privés résultaient d’un remboursement de créances et qu’il ne s’agissait donc en rien de prélèvements injustifiés.

Belga

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23 octobre 2017 - 16h32
Modifié le 23 octobre 2017 - 16h32