Le statut d’indépendant fête ses 50 ans en Belgique: “Pour se lancer, il faut surtout être conscient des risques”
Christophe Wambersie, secrétaire générale du SNI pour Bruxelles et Région wallonne et Thibault Truyen, co-fondateur du restaurant Ballekes étaient les invités de “M” ce mardi soir.
Il y a 50 ans naissait le statut d’indépendant en Belgique. Ce modèle a longtemps reposé sur une discrimination entre salariés et indépendants en matière de protection sociale. Cette discrimination est-elle toujours d’actualité? “Il y a toujours des différences“, estime Christophe Wambersie, secrétaire générale du SNI pour Bruxelles et Région wallonne, ce mardi soir sur le plateau de “M”. “Il y a une série de mesures sociales qui doivent être prises pour accompagner le risque pris par l’indépendant. Il faut un certain filet social pour éviter de tomber dans la précarité“, a-t-il expliqué.
Co-fondateur du restaurant Ballekes, Thibault Truyen reconnaît qu'”au début, c’était très dur. Il faut encourager les jeunes à se lancer mais il y a des difficultés. Il faut trouver de l’argent, comprendre le statut administratif… Il faut se faire accompagner“, explique-t-il. “Il faut prendre des risque, mais il faut surtout les calculer (…) il faut ensuite trouver les moyens de se développer.”
Une forte augmentation depuis 15 ans
“Derrière le statut d’indépendant, il y a de nombreuses professions et de nombreux profils différents“, rappelle Christophe Wambersie. “Depuis 15 ans, on a une augmentation du nombre d’indépendants de plus de 20% (…) ça augmente donc chaque année.”
Cette augmentation est-elle une réponse au chômage? “La réponse est multiple“, estime Christophe Wambersie. “Actuellement, nous ne sommes plus dans le schéma des indépendants de père en fils (…) Le chômage actuel peut être une partie de l’explication mais il y a également la motivation d’être son propre patron.” “Il faut se rappeler que plus de 25% échouent dans les trois premières années.”