Sous quelles conditions la vie étudiante va-t-elle pouvoir reprendre?
La rentrée du supérieur c’est pour cette semaine. Elle se fera à 100% en présentiel et avec masque mais pour le folklore, les choses se compliquent. Certaines universités ont déjà pris leurs décisions mais pour d’autres, le flou est encore présent.
Pour le moment, rien n’est harmonisé. Chaque université et chaque haute école a son protocole. Si à l’ULB on a décidé de laisser fermer pour le moment la Jefke, la fameuse salle des soirées étudiantes, pour le reste, cela sera covid safe ticket pour tout le monde.
A l’UCLouvain, on a choisi de respecter les consignes en vigueur dans l’horeca selon la Région où on se trouve. Cela signifie pour les Bruxellois, qu’il faut respecter une distance entre les tables, un nombre limité de convives et conserver son masque lors des déplacements. Pas de pass sanitaire donc et la “Mémé”, la salle des fêtes, reste fermée puisque les boîtes de nuit n’ont pas encore rouvert. Les baptêmes pourront avoir lieu sans masque mais en respectant un nombre limité de personnes et en extérieur. Par contre, l’UCLouvain a décidé de reporter les 24h vélo de Louvain-la-neuve au mois de mars 2022.
Du côté de Saint-Louis, les étudiants ne savent pas trop à quel saint se vouer. Marie Vanoverbergh, vice-présidente du Conseil étudiant de Saint-Louis en charge des animations, tente d’organiser avec les autres étudiants la reprise du folklore même si elle déplore l’absence de réponse des instances académiques. Par contre, pour elle, l’utilisation du Covid safe ticket est une bonne solution puisqu’elle a fait ses preuves durant les festivals de l’été. “Demander aux jeunes de conserver le masque ou les distances, cela ne fonctionnera pas. Le pass est une bonne solution mais il faut qu’on nous donne les moyens de le contrôler. C’est un peu plus de travail mais cela ira.”
Alors le CST (covid safe ticket) est évidemment une solution mais il ne faut pas oublier qu’aujourd’hui, les chiffres de contaminations à Bruxelles sont plus élevés que l’an dernier à la même époque. Pour les épidémiologistes comme Yves Coppieters, il faut évidemment rester prudent et prendre des précautions. “C’est une solution et je pense que les étudiants vont le respecter. Il est temps que la vie étudiante reprenne et c’est une des manières de la rendre plus sûre et d’éviter une trop grande hausse des contaminations dans un moment encore tendu.”
Yves Coppieters espère que le pass sanitaire incitera les jeunes à se faire vacciner même s’il aurait préféré plus de pédagogie et non la contrainte.
■ Interview de Marie Vanoverbergh de Saint-Louis, Yves Coppieters, professeur en santé publique et Alain Lévêque, vice-recteur aux affaires étudiantes et sociales de l’ULB par Vanessa Lhuillier
Photo: Belga- Hatim Kaghat