Un sommet de la Francophonie à Bruxelles en 2022 si… le Fédéral contribue

La commission des Relations internationales du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé lundi à l’unanimité une résolution soutenant l’organisation en 2022 à Bruxelles du sommet des chefs d’États membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Initiée par l’opposition MR, la résolution estime que pareil événement contribuerait à renforcer la visibilité de Bruxelles comme ville francophone tout en soutenant l’économie et les entreprises locales.

La majorité PS-cdH a approuvé la résolution sous réserve de l’approbation d’une série d’amendements demandant explicitement l’engagement préalable du Fédéral à assumer une partie -non chiffrée- des frais d’organisation de l’événement. Selon des estimations, la tenue d’un sommet de la Francophonie à Bruxelles coûterait de l’ordre de 75 millions d’euros, notamment pour assurer la sécurité de plusieurs dizaines de chefs d’État, une prérogative qui relève de l’état fédéral normalement.

Bien que la Belgique et la Fédération Wallonie-Bruxelles soient toutes deux membres de l’OIF, c’est cette dernière qui assume seule tous les coûts et contributions financières liés à cette adhésion. Le texte de la résolution sera soumis d’ici quinze jours à l’approbation de la séance plénière du Parlement. Reste à voir à présent si le Fédéral -où siège la N-VA- acceptera de financer, même en partie, un événement qui renforcera aux yeux du monde le caractère francophone de Bruxelles.

Les sommets de la Francophonie sont organisés tous les deux ans. Les deux prochaines éditions sont déjà programmées en Arménie (2018) et en Tunisie (2020). Les candidats à l’organisation du sommet de 2022 devront se faire connaître pour 2020 au plus tard.

La Belgique n’a jamais accueilli de sommet des chefs d’États de la Francophonie, dont la première édition s’était tenue en 1986 à Versailles. Il y a trois ans, l’opposition DéFI avait déjà déposé une résolution demandant l’organisation de pareil sommet à Bruxelles. La majorité PS-cdH avait alors repoussé le texte pour des raisons financières, le budget -étriqué- de la Fédération ne lui permettant pas de financer seule un événement diplomatique de cette envergure.

Belga