Sommes-nous en bonne santé ? Une étude de Sciensano s’est penchée sur la question

Une étude de Sciensano, l’Institut Scientifique de Santé Publique, publiée ce lundi, évalue l’état de santé des Belges. Sans surprise, au cours de la crise sanitaire, c’est la santé mentale qui s’est le plus détériorée.

L’objectif de ce rapport est de permettre à nos responsables politiques de développer une stratégie sanitaire adéquate et de l’adapter si nécessaire.

L’espérance de vie estimée à 79,6 ans à Bruxelles

Les Bruxellois vivent en moyenne jusqu’à 79,6 ans. C’est moins qu’en Flandre ou l’espérance de vie est de 82 ans, mais mieux qu’en Wallonie, où c’est 79 ans. Le rapport se base ici sur des données récoltées en 2020, soit l’année ou la pandémie de coronavirus a réellement débuté. L’espérance de vie globale en Belgique était de 81,8 ans en 2019 contre 80,8 ans en 2020, soit une diminution d’un an alors que cette variable était en constante augmentation depuis le début des années 2000.

L’étude détaille aussi que les femmes vivent en moyenne plus longtemps (83,1 ans) que les hommes (78,5 ans). À souligner aussi que les personnes jouissant d’un statut socio-économique plus élevé vivent généralement plus longtemps.

En 2018, l’espérance de vie en bonne santé à 65 ans était de 12,5 ans. Les Belges vivent donc sans trop d’incapacité jusqu’à 77 ans.

La santé mentale impactée par la crise sanitaire

Le rapport souligne que la santé mentale des Belges s’est détériorée depuis le début de la pandémie, particulièrement chez les jeunes. Chez les 18-29 ans les troubles anxieux et dépressifs était particulièrement élevés entre avril 2020 et mars 2021. Au niveau des pensées suicidaires et tentatives de suicide, le constat est le même. En 2021, un jeune sur six a déclaré avoir sérieusement songé au suicide au cours des douze derniers mois.

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En revanche, les résultats des enquêtes menées par la suite, entre juin et octobre 2021, sont plus réjouissants. 14% des Belges se disaient peu satisfaits de leur vie, soit des données proches du niveau observé en 2018.

16% des Bruxellois sont fumeurs

En 2018, 15% de la population indiquait fumer tous les jours, contre 25% en 1997. Au niveau régional, 16% des Bruxellois fument quotidiennement, contre 18% en Wallonie et 13% en Flandre. Selon l’étude, les plus jeunes sont de moins en moins attirés par la cigarette. La proportion des fumeurs chez les 15-24 ans est passée de 17% en 2013 à 11% en 2018.

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Pour la consommation d’alcool, depuis 2016, elle est aussi en diminution en Belgique, mais reste assez élevée. En 2019, nous buvions en moyenne 10,8 litres d’alcool pur par an, ce qui nous place juste en dessous de la moyenne européenne qui est de 11,1 litres.

Photo d’illustration : Belga/Dirk Waem

■ Chronique de Maël Arnoldussen dans Le 12h30.

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16 février 2022 - 15h48
Modifié le 16 février 2022 - 15h48