Soins intensifs : le manque de moyens des hôpitaux a un impact sur la mortalité des patients
D’après de nombreuses études réalisées par des chercheurs belges sur dix-sept hôpitaux : moins le budget consacré aux infirmiers est important, plus il y aurait de mortalités, selon la RTBF.
Après un an de recherches sur 18.000 séjours en hôpital, par un collectif de chercheurs, l’un des premiers constats tombe : le taux de mortalité est plus important dans les hôpitaux, lorsqu’il y a moins d’infirmiers. À l’inverse, les hôpitaux qui ont un budget plus conséquent pour leurs infirmiers affichent un taux de mortalité beaucoup plus bas. Il pourrait chuter de 20%.
Selon les témoignages recueillis par la RTBF, certains infirmiers dénoncent ce manque de moyens qui a un impact sur la santé des patients, mais également sur le mental du secteur hospitalier. De nombreux burn-outs chez les infirmiers et secouristes sont présents, et encore plus dans le secteur des soins intensifs. Du côté des patients, quelques accidents mortels sont à déplorer, car le manque de personnel ne permettait pas de venir en aide à tout le monde.
En raison de ce manque de personnel, certains soins ne sont pas réalisés par les infirmiers. Cependant, cette omission apporte souvent son lot de complications chez certains patients, qui parfois entraîne leur décès, selon Arnaud Bruyneel, infirmier spécialisé en soins intensifs et doctorant en Santé publique.
Pour les chercheurs, la Belgique est tombée dans un cercle vicieux. En raison de ce manque de budget, la charge de travail des infirmiers est beaucoup plus importante, c’est-à-dire un infirmier pour trois patients, et cette surcharge de travail cumulée à un manque de valorisation du métier entraînent des burn-outs ou des abandons de la profession.
Ca. Pa. Image : BX1