Saint-Josse : la Région ne se prononce pas sur les soupçons d’interventions politiques dans l’attribution de logements

C’est ce que rapporte Sudpresse alors que la Région avait lancé, il y a un an, une enquête sur l’échevin tennoodois du Logement Philippe Boiketé (PS), qui était intervenu pour inscrire des personnes sur la liste d’attente de l’Agence Immobilière sociale (AIS),

Ecolo dénonçait en janvier 2019 des interventions politiques dans l’attribution de logements via une agence immobilière sociale. Le parti d’opposition, via son conseiller communal Ahmed Mouhssin, évoquait des lettres envoyées, et un cas au moins de bénéficiaire privilégié. Dans la foulée, la ministre bruxelloise du Logement avait lancé, à l’époque, une enquête sur les pratiques de l’AIS tennoodoise afin de vérifier les faits et les suites éventuelles qui ont été réservées par l’AIS aux demandes de l’échevin.

Un an plus tard, les résultats de l’enquête ne permettent pas de faire entièrement la lumière dans le dossier. Interrogée par la députée bruxelloise Zoé Genot (Ecolo), l’actuelle secrétaire d’État au Logement Nawal Ben Hamou (PS) indique que Philippe Boiketé a envoyé 53 courriers pendant la période du gel des inscriptions, qui ont donné lieu à 27 inscriptions. Mais l’administration régionale n’a pas pu avoir accès aux décisions du comité d’attribution et ne peut donc pas se prononcer sur le bien-fondé des décisions, explique le journal. “Si on ne laisse pas accès à ces décisions, c’est qu’on a quelque chose à cacher”, réagit Zoé Genot.

“Tous les documents obligatoires transmis”

De son côté, Philippe Boiketé (PS) explique à nos confrères que la Région a bien reçu tous. “La Région demande pour les 27 inscriptions en période de gel une décision du comité des recours et des dérogations. On a répondu que ni les statuts de 2014 (NDLR: de l’AIS,) ni les réglementations régionales ne prévoient cette obligation. Il n’y a pas eu de prescriptions légales non respectées”, indique-t-il dans Sudpresse.

J. Th. – Photo: Belga/Thierry Roge