Pour Rudi Vervoort, “Il n’y a pas un racisme à pourfendre et un autre dont on peut s’accommoder”
Le combat contre le racisme est un et indivisible. Il n’y a pas d’un côté un racisme qu’il faut pourfendre et d’autres dont on pourrait s’accommoder, a affirmé mardi le ministre-président bruxellois, Rudi Vervoort, à l’occasion de la Fête du travail.
Rudi Vervoort s’est exprimé ainsi devant les militants du PS bruxellois, quelques jours après le prise de position du Premier ministre MR Charles Michel à l’encontre de l’attribution du titre de docteur honoris cause de l’ULB au cinéaste britannique Ken Loach. Celui-ci est connu pour certaines de ses positions virulentes à l’égard d’Israël que certains interprètent comme une forme d’antisémitisme. “Notre véritable identité de Bruxellois, c’est d’en avoir plusieurs. C’est bien pour cela que les nationalistes et les xénophobes nous détestent tant… Si l’une est agressée, c’est tous ensemble que nous devrions en sourire“, a-t-il commenté.
A l’approche des élections, le ministre-président bruxellois a adressé une mise en garde face à la résurgence de thèmes racistes et xénophobes. “Les extrémistes ont compris le message du marketing politique recommandant de privilégier les appellations positives lorsqu’il s’agit de se choisir une appellation. Les anti-avortement se sont baptisés pro-vie. Les groupuscules d’extrême-droite se sont baptisés identitaires, le nom choisi par les racistes pour se présenter devant l’opinion“, a-t-il souligné. Pour Rudi Vervoort, la cause du progrès de l’humanisme et des Lumières commence à reculer sur ce plan. Le combat social ne se livre pas que sur le champ économique. “C’est le combat pour le droit des gens, pour plus d’égalité et pour que la liberté ne soit pas un privilège“. “La stratégie identitaire de la droite” n’est pas qu’une diversion, aux yeux du ministre-président. “Elle frappe les digues de la dignité et porte directement atteinte à la cause du progrès et des libertés. En atteste l’absence de toute avancée sur le plan éthique depuis 2014, que du contraire“, a-t-il encore soutenu.
Belga