Reloger les personnes sans abris ne serait pas plus cher que de gérer le sans-abrisme

La gestion des sans-abri serait aussi onéreuse que leur relogement à Bruxelles, selon une étude du Département d’économie appliquée de l’ULB (DULBEA), publiée mercredi.

Entre 2008 et 2020, le nombre de sans-abri n’a cessé d’augmenter. En 2020, le dénombrement recensait 5.313 personnes. Et ce nombre a un certain coût. Selon l’étude qui vient de paraître, par an et par personne, la fourchette de prix se trouverait entre 30.000 et 85.000 euros. À l’intérieur de cette tranche, de nombreuses variables sont à prendre en compte. Comme, l’âge, la situation ou encore le profil psycho-médical.

Ce qui coût le plus cher, c’est surtout ce qui entoure le sans-abrisme : les centres de jours, les maisons d’accueil, les soins de santé, les services juridiques. Cependant, ces éléments ne sont pas tous pris en compte dans le budget du gouvernement. Ainsi, l’étude sert en priorité à donner le coût réel du sans-abrisme à Bruxelles.

Autre point, l’étude soulève que reloger ces personnes ne serait pas plus cher que de continuer de laisser les centres de jours ouverts, ou encore les maisons d’accueil. Et que la priorité du gouvernement devrait être la place du logement social, d’après Laurent D’Ursel (secrétaire et représentant des deux organisations commanditaires).

   ■ Interview de Laurent D’Ursel, secrétaire et représentant des deux organisations commanditaires, réalisée par Camille Paillaud