La réforme de l’accueil de la petite enfance approuvée par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté en première lecture l’avant-projet de décret de réforme des milieux d’accueil (MILAC) qui tend à rencontrer les enjeux de l’accueil de la petite enfance en termes d’accessibilité, de qualité de l’accueil et de simplification du paysage des institutions d’accueil.
Ce texte prévoit notamment, outre l’ouverture de 2.000 places supplémentaires, la révision de la Participation Financière des Parents (PFP). Cela implique une réduction des montants, ainsi que le développement d’un système de gestion des demandes d’accueil en ligne.
L’avant-projet prévoit également l’amélioration du niveau de formation, en tenant compte non seulement des soins nécessaires pour un enfant, mais aussi de la notion d’éducation.
Il s’agit également de réduire le nombre de types de milieux d’accueil (accueillants indépendants, accueillants salariés et crèches), et de redéfinir des normes d’encadrement et de subsides.
La charge administrative pour les pouvoirs organisateurs et pour l’ONE sera également réduite afin que ces structures puissent se recentrer sur leurs fonctions pédagogiques et de soutien aux parents.
Une réforme “nécessaire” mais “pas parfaite”
Pour la Ligue des familles, si “c’est une bonne réforme, nécessaire“, certaines questions se posent encore, principalement sur le timing serré et le budget léger.
Le plan était connu: d’une part, les associations ont été associées aux réflexions; de l’autre, il était déjà arrivé sur la table du gouvernement en juillet dernier, avant d’être reporté. C’est donc “sans surprise” mais “positive” que la Ligue des familles réagit à cette réforme “pas parfaite mais nécessaire“.
Pour l’association, il y a urgence. “Les crèches sont au bord de la faillite” et les parents au bord de la crise de nerfs en raison du manque de places, commente la secrétaire politique Delphine Chabbert. Après quatre ans de discussions, la réforme comprend une harmonisation des subventions des milieux d’accueil, une simplification du système (en ne laissant que trois types de milieux d’accueil), une réorganisation de la formation des personnes en charge de la petite enfance ou encore une révision de la participation financière des parents. “Instaurer plus de progressivité, c’est une bonne chose”, estime la Ligue des familles, pour qui il “ne faut pas affoler les hauts revenus“, les crèches publiques restant toujours moins chères que les privées.
Faible budget et timing serré
Ce qui inquiète l’organisation – et d’autres qui s’étaient déjà manifestées notamment à l’occasion de la Fête de la Communauté française – c’est le maigre budget débloqué et le timing serré. “La ministre Greoli annonce avoir débloqué 6,5 millions pour la réforme, qui en nécessite 150, le gap est énorme“, déplore Mme Chabbert. “On attend un geste plus fort. Cette réforme est tout aussi importante que le Pacte d’excellence pour l’enseignement.”
Avec Belga