Rassemblement d’habitants à Anderlecht : “Il y a un énorme besoin de parler et d’être entendus”

Des habitants et des associations de quartier d’Anderlecht se sont rassemblés  jeudi en fin d’après-midi dans différents “points chauds” de la commune bruxelloise. À travers l’action “Pause 1070”, ces riverains souhaitaient se réapproprier l’espace public de la commune, où de nombreux coups de feu ont été tirés ces dernières semaines, notamment aux abords des stations de métro Clémenceau, Saint-Guidon et Aumale, ainsi que dans le quartier du Peterbos.

Une trentaine de personnes étaient présentes à la station Saint-Guidon, tandis qu’une douzaine d’Anderlechtois se sont rassemblés à Aumale. Leur objectif était de se remonter mutuellement le moral ainsi que de témoigner des aspects positifs de leur commune. Ces dernières semaines, Anderlecht a en effet été discréditée en raison de violences liées au milieu de la drogue, qui ont coûté la vie à plusieurs personnes. À travers l’action “Pause 1070”, les riverains souhaitaient dès lors rappeler que leur commune n’est pas limitée qu’aux violences liées à la drogue.

C’était notamment le cas d’Anna, qui travaille à Anderlecht. “Je suis ici pour montrer que la station de métro Saint-Guidon est un endroit agréable”, a-t-elle souligné. “C’est vivant ici. Il y a une certaine peur, mais il y a bien d’autres choses à Anderlecht que ces ‘fusillades’. Nous continuerons à nous rassembler.” Claire, qui habite à Saint-Guidon, à deux pas d’un endroit où des tirs à la kalachnikov ont retenti il y a quelques semaines, a également tenu à participer à ce rassemblement. “J’aime beaucoup vivre ici, je n’ai pas du tout peur”, a-t-elle déclaré. “Cela se passe la nuit. Ce n’est pas le premier incident qui a lieu ici, mais je n’ai jamais rien remarqué.”

Interviews réalisées par Louise Michel
Notre dossier sur les fusillades à Bruxelles