Rapport du CGRA: la Plateforme citoyenne se dit “déçue et inquiète”
D’après le CGRA, les allégations de mauvais traitements à l’égard de Soudanais rapatriés n’ont pas pu être prouvées et il existe de sérieux doutes quant à plusieurs témoignages rapportés par l’Institut Tahrir.
Alors que le Commissariat général aux réfugiés et apatrides (CGRA) vient de rendre son rapport sur les expulsions au Soudan, la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés est à la fois déçue et inquiète, a-t-elle fait savoir vendredi par la voix de son porte-parole Mehdi Kassou.
D’après le CGRA, les allégations de mauvais traitements à l’égard de Soudanais rapatriés n’ont pas pu être prouvées et il existe de sérieux doutes quant à plusieurs témoignages rapportés par l’Institut Tahrir. En conséquence, le rapport estime que les expulsions vers le Soudan peuvent reprendre, à condition que le respect de la Convention européenne des droits de l’homme soit vérifié au cas par cas.
“Ça renforce le clivage entre les hébergeurs et cette politique ferme”
“On est toujours sans nouvelle d’une personne qui a été expulsée sur les trois avec lesquelles on avait des contacts. Est-ce qu’on peut aujourd’hui prouver des tortures? Non, mais le simple fait de renvoyer vers un pays où le président a été condamné pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité reste une contradiction fondamentale, à mon sens, avec les valeurs d’un Etat comme le nôtre“, réagit Mehdi Kassou.
“Tout est fait pour renforcer le clivage entre les gens qui veulent apporter un peu de solidarité et d’aide et cette politique ferme et complètement fermée“, déplore-t-il. “On va prendre des mesures de protection encore plus grandes avec des hébergements, pour tenter d’éviter des arrestations et assurer les suivis les plus pointus possibles en collaboration avec d’autres acteurs.”
Le 25 février prochain, la plateforme organise avec d’autres acteurs une marche dans Bruxelles pour appeler à moins de fermeté dans la politique migratoire.
Belga