Quel avenir pour le Pont Marchant ? Regardez le débat sur BX1 et Bruzz !
Le pont Pierre Marchant, à Anderlecht, est fermé à la circulation automobile depuis 2014, pour des raisons de stabilité. La structure doit être rénovée. L’avenir du pont est dès lors en question : faut-il le rouvrir au trafic motorisé ? Ou y favoriser la mobilité active ? Qu’en pensent les habitants de ce quartier en pleine mutation ? Réponse ce lundi à 20h dans l’émission “Open the debate”
Devenu havre de paix pour certains, lieu de loisir, de jeu, d’activités collective culturelles ou sportives, pour d’autres, depuis qu’il est sans voiture, le pont a un rôle bien plus large que celui de connecter les quartiers de Cureghem et du centre d’Anderlecht. Mais son avenir est aujourd’hui en question. Sa structure pose des problèmes de stabilité et l’ouvrage attend depuis de nombreuses années une indispensable rénovation. En outre, le quartier qui l’entoure est appelé à connaître une densification de grande ampleur. Comment les habitants voient-ils le futur du site ?
15.000 nouveaux habitants
Après plusieurs tentatives infructueuses, la Région a soumis en 2018 un projet de rénovation qui prévoyait la réouverture du pont au trafic automobile. Mais le plan Good Move est passé par là. Le pont Marchant y est défini comme une voirie de quartier, où le trafic local est prioritaire ainsi que la mobilité active et les transports publics. Comment répartir ces différents modes ? Le rapport de l’étude d’incidence est attendu pour le 22 avril.
Situé au niveau du bassin Biestebroeck, le pont se trouve dans une zone promise à des transformations profondes. 4000 nouveaux logements doivent sortir de terre dans les prochaines années, amenant 12 à 15.000 habitants supplémentaires dans le quartier. Une densification hors norme, qui risque de se traduire par une forte gentrification et générer de très nombreux besoins en termes d’équipements, d’espaces publics, de services et de mobilité. A ce jour, seul un quart des nouvelles habitations sont le fait d’opérateurs publics, dont 300 logements sociaux, le reste étant développés par des promoteurs privés. Dans ce contexte, quel rôle le pont peut-il jouer ?
Par ailleurs, Biestebroeck est défini au PRAS comme une ZEMU, zone d’entreprises en milieu urbain, soit un mixte d’entreprises et d’activités productives, et de logements. Dans ce contexte, la question de la mobilité, des connexions, des déplacements est ici aussi cruciale. Un Pont Marchant dévolu à la circulation locale est-il souhaitable ? Les alternatives actuelles, telles que le pont de Cureghem, le boulevard industriel ou le ring suffisent-elles ?
Bx1 et Bruzz, avec l’association Filer Café Filtré, ont voulu donner la parole aux personnes vivant, travaillant ou passant régulièrement dans le quartier. Toutes et tous étaient invités à participer « Open the debate », émission enregistrée en public et sur le pont-même. Pour informer le plus largement possible, près de 5000 flyers ont été distribués, des messages postés sur les réseaux sociaux, et des membres de Filter Café Filtré ont été à la rencontre des habitants. Résultat? Une vingtaine de citoyens ont eu l’occasion de donner leur point de vue. L’émission « Open the debate » est à voir ce lundi à 20h sur Bx1 et Bruzz.
Dans le prolongement de l’émission, le bourgmestre d’Anderlecht, Fabrice Cumps (PS) et le chef de file de l’opposition MR au conseil communal et député bruxellois, Gaëtan Van Goidsenhoven, débattront de l’avenir du pont Marchant ce mardi dans l’émission de Fabrice Grosfilley + d’Actu.