Que fait Bruxelles pour protéger les femmes des violences ?
L’Ilot est un centre bien connu à Bruxelles. Il vient en aide aux sans-abris, et il a ouvert récemment une maison de jour, le Circé à Saint-Gilles, réservée aux femmes. Il faut dire qu’une majorité des femmes qui se retrouvent sans abris sont des femmes qui fuient des violences, des violences conjugales bien souvent mais pas exclusivement. Ces femmes ont besoin de trouver de la sécurité, et de se reconstruire aussi. Et elles font des récits de violences au quotidien qui sont déconcertants. Néanmoins, pour ces femmes qui sont souvent sous emprise, partir n’est pas facile. Et d’ailleurs, partir pour aller où ? C’est bien là toute la difficulté.
L’Europe aussi travaille sur une directive qui a été votée au Parlement européen, et qui prévoit une série de mesures pour protéger les femmes qui sont victimes de violences, par exemple des quotas d’hébergements en fonction du nombre d’habitants… Le texte prévoit aussi des protections juridiques. Il s’agit notamment de s’accorder sur une définition du viol qui soit commune au sein des 27. La définition proposée est simple, le viol est une relation sexuelle qui n’est pas consentie. Mais curieusement, cela coince au niveau des Etats membres. Des pays comme la France en particulier refusent cette définition, et avancent des arguments juridiques. Pour faire simple, ces pays disent que ce n’est pas à l’Europe à légiférer en la matière. La Belgique fait partie des pays qui soutiennent la directive.
On en parle avec Ariane Dierickx, directrice de l’Ilot, et Nathalie Colin-Oesterlé, députée européenne française.
Une émission présentée par Paul Germain depuis le Parlement européen à Bruxelles
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