La Protection civile ne participera pas au défilé du 21 juillet
Les agents de la Protection civile ne participeront pas au traditionnel défilé militaire et civil de la Fête nationale, a confirmé jeudi matin le front commun syndical dans un communiqué.
Le personnel “ne veut pas se rendre complice d’une mascarade orchestrée par le ministre de l’Intérieur, le N-VA Jan Jambon et son cabinet”, justifient la CSC et la CGSP.
En montrant le matériel de pointe de la Protection civile lors du défilé national, Jan Jambon veut “faire croire à la population qu’elle serait bien protégée en cas d’attaque bio-terroriste, d’accident majeur industriel ou nucléaire”. Mais “à quoi sert la plus belle voiture de course si vous n’avez ni pilote ni mécanicien ?”, demandent les représentants des travailleurs.
Les agents de la Protection civile avaient déjà décidé de ne pas participer à la “Fête au Parc” à Bruxelles le 21 juillet, qui leur permet de présenter leurs missions au public.
“Toutes les forces concentrées au nord-est”
Ils contestent notamment la prochaine disparition de quatre unités sur les six actuellement opérationnelles. “Seules resteront l’Unité de Brasschaat (fief du ministre Jambon) proche d’Anvers et l’Unité de Crisnée, frontalière du Limbourg… Cherchez l’erreur géographique : toutes les forces seront concentrées au Nord-Est du pays mais subventionnées par tous les citoyens”, déplorent-ils.
“Lors d’un déclenchement du Plan d’urgence nucléaire dans les centrales de Tihange ou de Doel, les casernes, judicieusement choisies par notre ministre de l’Intérieur, seront directement impactées car sous les vents dominants. Une nouvelle fois, cherchez l’erreur. De plus, le service de secours à la population, mission régalienne par excellence, glisse lentement mais sûrement vers une régionalisation voire une privatisation”, poursuit le front commun.
D’après lui, plus de 30% des agents seront reclassés “dans des fonctions sans lien aucun avec leur métier actuel: sauveteur”, tandis que bon nombre parmi ceux qui auront réussi un examen pour conserver leur poste seront rétrogradés.
“C’est donc à contrecœur mais déterminés que nous avons décidé de passer cette fête nationale dans nos casernes respectives, là où nous estimons servir au mieux, au plus proche de la population belge dans son ensemble”, concluent les syndicats.
Avec Belga – Photo : illustration Belga/David Stockman