Proposition de décriminaliser la prostitution : Utsopi et Payoke satisfaits

Utsopi, l’union des travailleurs du sexe, et l’asbl Payoke ont réagi avec satisfaction à la proposition du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne de décriminaliser la prostitution. “Une étape cruciale”, selon les associations.

La prostitution n’est pas légale en Belgique, mais elle est tolérée. Cette attitude n’est pas seulement hypocrite, elle est aussi dangereuse, estime le ministre. “Parce que nous sommes dans une zone grise, la porte est grande ouverte aux abus, aux maquereaux et à la prostitution forcée“, a-t-il ajouté.

Vincent Van Quickenborne proposera au conseil des ministres de s’engager dans la voie de la décriminalisation. “Tout le monde gagnera à avoir de la clarté. Le travail sexuel est une activité régulière, économique à condition qu’il s’agisse de majeurs qui ont fait ce choix“, a-t-il expliqué.

Lutte de longue haleine

La décriminalisation permettra aux travailleurs du sexe d’exercer leur activité en jouissant d’une protection sociale, en faisant appel à un comptable, etc.

Les deux associations estiment qu’il s’agit d’une percée dans une lutte de longue haleine. “Payoke demande un tel statut depuis 1987“, explique Klaus Vanhoutte, directeur de Payoke. “Nous sommes donc heureux que la politique prenne enfin le problème au sérieux et reconnaît également que les personnes qui travaillent dans le commerce du sexe sont en fait obligées de travailler dans une zone grise“.

Belga – Photo : Belga