Procès Nemmouche: “La majorité des jurés n’ont pas envie au début. Mais petit à petit, ils s’investissent dans leur rôle”
La cour d’assises de Bruxelles entamera jeudi matin les débats dans le procès de l’attentat au Musée juif de Belgique. Ceux-ci se tiendront durant six à huit semaines.
Mehdi Nemmouche et Nacer Bendrer, deux Français de respectivement 33 et 30 ans, sont accusés d’être auteurs ou co-auteurs de l’attaque terroriste commise le 24 mai 2014 au Musée juif de Belgique, situé rue des Minimes à Bruxelles. L’attentat avait coûté la vie à quatre personnes: Emanuel et Miriam Riva, un couple de touristes israéliens, Dominique Sabrier, une bénévole du musée, et Alexandre Strens, un employé du musée.
Sabine Ringelheim est revenue sur ce procès dans l’émission #M avec l’avocat pénaliste Dimitri De Beco, expérimenté concernant les procès en cours d’assises. “Ce sera le premier procès d’une longue série sur les attentats terroristes. Ce qu’on peut en attendre, c’est que 12 citoyens, tirés au sort, vont devoir juger un des crimes les plus graves que contient notre code pénal, puisqu’il s’agit d’un assassinat terroriste, punissable de la réclusion à perpétuité. Avec la particularité qu’ici, les accusés contestent leur participation. Donc ces jurés vont avoir la lourde tâche de décider s’ils sont coupables ou non. Et ensuite, s’ils sont coupables, de déterminer quelle peine ils méritent“, commente Dimitri de Beco.
Une tâche difficile que pourraient craindre les jurés? “Dans toutes les cours d’assises que j’ai faites, peu de jurés, au départ, avaient envie d’être juré. (…) Autant quasiment la majorité n’a pas envie au début, autant j’ai toujours constaté que petit à petit, ils entrent dans leur rôle craintif, impressionné. Et puis petit à petit, ils s’investissent pleinement de leur rôle et le font avec beaucoup de sérieux”, analyse l’avocat.
• L’intégralité de l’émission consacrée au procès Nemmouche est à retrouver ci-dessus