Le procès d’Olivier De Bock, prévenu pour meurtre, est reporté à février prochain
Le tribunal correctionnel de Bruxelles a une nouvelle fois reporté le procès d’Olivier De Bock, lundi. Le parquet de Bruxelles a oublié d’envoyer les citations à comparaître pour deux témoins de moralité et plusieurs experts en ADN qui devaient être entendus lundi après-midi et mardi matin. Dans ce dossier, Olivier De Bock est prévenu pour avoir tué son frère, Yves De Bock, le 25 mars 2014 à Uccle.
La présidente du tribunal et la substitute du procureur du Roi se sont excusées, lundi, auprès de la défense et de la partie civile. Un problème de procédure a nécessité un nouveau report dans le procès d’Olivier De Bock. La substitute du procureur du Roi s’est rendue compte que son office n’avait pas envoyé les citations à comparaître à deux témoins de moralité qui devaient être entendus devant le tribunal ce lundi après-midi et à plusieurs experts en génétique qui devaient être entendus mardi.
Après une longue discussion, les différentes parties au procès et le tribunal ont convenu de reporter les débats aux 19, 20 et 21 février prochains. Les témoins et les experts seront auditionnés le 19 février à 9h et le réquisitoire se tiendra le même jour à 14h. La partie civile plaidera ensuite le 20 février à 9h et la défense le 21 février à 9h.
Le procès d’Olivier De Bock, fixé depuis plus d’un an devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, avait déjà été reporté à plusieurs reprises, notamment parce que de nombreuses pièces du dossier ont dû être traduites du néerlandais au français. Le prévenu a néanmoins été interrogé lundi matin par le tribunal. Il a nié toute implication dans le décès de son frère. Ses conseils, Me Olivia Venet et Me Alain Vergauwen, plaideront l’acquittement. Le tribunal a notamment interrogé le prévenu sur le fait que son GSM avait activé deux fois, le jour de la disparition de la victime, pendant une vingtaine de minutes, une antenne à proximité de l’endroit où le corps de son frère a été retrouvé. Le prévenu a expliqué sa présence aux abords de cet endroit par une course qu’il avait à y faire.
Le tribunal l’a également interrogé sur la raison pour laquelle il avait signalé la disparition de son frère le 26 mars 2014, sans l’avoir cherché lui-même au préalable. “Je trouvais ça logique d’appeler la police car il n’avait jamais délogé”, a répondu le prévenu.
Le 25 mars 2014, Yves De Bock, un ingénieur âgé de 54 ans, avait quitté le domicile de son frère, Olivier, situé rue Victor Gambier à Uccle, pour se rendre à Schaerbeek à un rendez-vous professionnel. Il n’y était toutefois jamais arrivé. Une quinzaine de jours après, le 8 avril 2014, la police de la zone Beersel avait découvert son corps dans un parc jouxtant l’autoroute E19, à hauteur de Lot dans le Brabant flamand. Olivier De Bock avait été interpellé le 18 juillet 2014 et inculpé pour le meurtre de son frère.
Les enquêteurs avaient constaté qu’Olivier De Bock s’était rendu dans un lavoir pour y laver tous les vêtements de sa garde-robe le lendemain de la perquisition réalisée à son domicile, le 10 avril 2014. Ce nettoyage massif de vêtements avait été considéré comme hautement suspect par les policiers. Par ailleurs, selon l’enquête, le jour de la disparition d’Yves De Bock, ce dernier avait fait part à sa mère de son intention d’avoir une discussion avec son frère parce qu’il estimait qu’il dilapidait l’héritage de leur père.
Belga/crédit:Eric Lalemand