Procès des attentats de Bruxelles : Bilal El Makhoukhi, de combattant en Syrie à complice des terroristes

L’heure est à la présentation des accusés des attaques terroristes.

La personnalité de l’accusé Bilal El Makhoukhi a été présentée jeudi devant la cour d’assises de Bruxelles chargée de juger les attentats du 22 mars 2016. Il est connu pour avoir apporté une aide logistique à la cellule.

Après le portrait de Mohamed Abrini, qui a pris toute la journée de mercredi, les enquêteurs et juges d’instruction poursuivront jeudi le passage en revue des “entités” de ce procès, à savoir les trois kamikazes et les dix accusés, dont un fait défaut.

Notre dossier complet sur les attentats de Bruxelles et la présentation des accusés et victimes du 22 mars 2016


11h24 – Des notes de la Sûreté de l’État interrogent les avocats des accusés

Des extraits déclassifiés en 2016 de notes de la Sûreté de l’Etat relatives à des discussions en prison datant de la même année entre les accusés Mohamed Abrini et Bilal El Makhoukhi et entre “l’homme au chapeau” et Medhi Nemmouche, l’auteur de l’attentat au Musée juif de Belgique du 24 mai 2014, ont été jointes en 2019 au dossier des attentats à Bruxelles du 22 mars 2016. Le parquet fédéral, interrogé sur ce laps de temps devant la cour d’assises, a justifié ce hiatus par la volonté de ne pas mettre à mal les enquêtes de renseignements.

Les conversations en question, remontant à mai-juin 2016, ont confirmé qu’un certain Abou Imrane, nom de guerre de Bilal El Makhoukhi, devait cacher des armes pour servir à une nouvelle attaque. L’intéressé n’a confirmé qu’en juin dernier qu’il avait effectivement caché les armes, mais sans dire où.

Juste avant la prise de parole du procureur fédéral, la présidente de la cour s’est étonnée que, “curieusement”, ces pièces, évoquées déjà à l’audience mercredi soir et accablantes pour Mohamed Abrini et Bilal El Makhoukhi, n’avaient été jointes au dossier qu’en 2019. Bernard Michel lui a rétorqué que la Sûreté de l’État menait une enquête de renseignements et qu’il s’agissait de ne pas la mettre à mal en déposant ces pièces immédiatement. Sa collègue Paule Somers a abondé, rappelant qu’à l’époque, les armes dont disposait la cellule terroriste n’avaient pas encore été trouvées et que leur recherche était toujours en cours.

Mehdi Nemmouche lors du procès de l’attentat du Musée juif – Dessin : Belga/Igor Preys

“La Sûreté de l’État assure la sécurité sur l’ensemble du territoire”, a insisté la procureure fédérale. “On savait via les messages audio (retrouvés sur le PC Max Roos, NDLR) que les armes avaient été remises à Abou Imrane (c’est-à-dire Bilal El Makhoukhi, selon les enquêteurs, NDLR).”  “Tout ce qui vient de PV déclassifiés de la Sûreté de l’État est envoyé au parquet, qui décide ou non de joindre à la procédure”, a encore dit Bernard Michel. Une façon de faire qui est d’ailleurs prévue par la loi. “J’aurais pu décider de ne pas le faire si cela mettait à mal l’enquête de renseignements”, a-t-il souligné. Les avocats de la défense se sont toutefois étonnés que ces notes déclassifiées ont été envoyées au parquet fédéral et non aux juges d’instruction.

“Il est curieux que la Sûreté de l’Etat continue son enquête et décide seule de ce qui va être déclassifié. Plutôt que de donner ces notes au juge d’instruction, qui représente l’indépendance de la justice, elle les transmet en outre au parquet fédéral, qui va choisir de les joindre ou non”, a ainsi déploré Me Vincent Lurquin, l’avocat de l’accusé Hervé Bayingana Muhirwa. “Qu’est-ce qu’il y a d’autre que ce qu’on nous donne maintenant ?”, s’est-il interrogé, se demandant où étaient les autres notes.

Me Virginie Taelman, l’avocate de Bilal El Makhoukhi, s’est également étonnée de l’attitude de la Sûreté de l’Etat par rapport à ces notes. Dans la foulée des attentats à Bruxelles, les juges d’instruction ont procédé à une cinquantaine de perquisitions de box et de garages afin de retrouver les armes, sans être informés de ces extraits, a-t-elle rappelé. Les juges d’instruction chargés de l’enquête sur les attaques du 22 mars ont eux-mêmes envoyé un courrier au parquet fédéral pour s’étonner et ce dernier leur a répondu. Cet échange se trouve d’ailleurs dans le dossier, a relevé la présidente de la cour, refusant d’accéder à la demande de la défense de Mohamed Abrini d’acter la réponse du procureur.


11h52 – Bilal El Makhoukhi déjà connu pour des antécédents islamistes

Issue d’une famille originaire du Maroc, Bilal El Makhoukhi est né en 1989. Il a pratiquement toujours vécu chez ses parents, à Laeken. Selon ses dires, il a eu une enfance normale, a suivi l’enseignement général jusqu’en 3e secondaire avant de se réorienter en métal/soudure. Formation scolaire pour laquelle il ne validera pas sa septième année. Il travaille ensuite brièvement comme ouvrier de voiries puis fait de petits boulots, dont vendeur dans une enseigne de mode, pour laquelle l’accusé Hervé Muhirwa Bayingana a également travaillé.

Il ressort des auditions qu’il a toujours peiné à trouver du travail, et se sentait inutile en comparaison à ses frères qui menaient une vie “classique” (travail, famille). Si toute sa famille est croyante, il est de loin le plus pratiquant.

Il apparait sous les radars de la police dans le courant des années 2011-2012, pour fréquenter l’association “Aidons les pauvres”, chapeautée par Jean-Louis Denis. Ce dernier est connu pour ses liens étroits avec l’organisation islamiste qui recrutait des jeunes pour le djihad en Syrie, Sharia4Belgium, qui elle-même en entretient avec le groupe Majlis Shura Al Mujahidin en Syrie. Selon l’enquête, Bilal El Makhoukhi est donc en contact avec ce dernier, on peut d’ailleurs le voir dans un documentaire de la RTBF consacré à M. Lejeune, mais aussi avec Fouad Belkacem, responsable de Sharia4Belgium.

À l’été 2012, Bilal El Makhoukhi est notamment contrôlé, au lendemain d’une émeute impliquant la femme de Belkacem, “en train d’attendre” Elouassaki Houssein, interpellé la veille et qui sera connu comme l’émir des Belges en Syrie. Il est également repéré lors d’une manifestation devant l’ambassade du Myanmar, à laquelle participe également le kamikaze Najim Laachraoui, et d’une autre devant celles des Etats-Unis plus tard dans l’année 2012. En octobre de la même année, il part en Syrie, via la Turquie, pour rejoindre le groupe Majlis Shura Al Mujahidin.

Fiche Bilal El Makhoukhi - Procès Attentats de Bruxelles 22 mars 2016 - Belga Igor Preys Morgan Dubuisson


12h16 – Bilal El Makhoukhi s’est rapproché de Najim Laachraoui en Syrie

Après avoir fréquenté l’association de Jean-Louis Denis en Belgique, Bilal El Makhoukhi finit par rejoindre le groupement Majlis Shura al-Mujahidin, actif dans la zone syrienne de Homs et Alep. À l’époque, le groupe est sous le giron d’Al-Qaida et contrôle notamment une partie de la frontière turco-syrienne, lui permettant de faire facilement entrer et sortir des personnes du pays.
Après une semaine d’entraînement militaire et de maniement d’armes, il rejoint le front, car les combats font déjà rage, a expliqué l’enquêteur de la DR3.

Le groupe est “un petit village”, selon lui, Il n’y aura au plus fort de la fréquentation qu’une centaine de combattants. On y comptera notamment “Jihadi John”, reconnu sur plusieurs vidéos de décapitation, Abdelhamid Abaaoud, cerveau des attentats de Paris, ou encore le kamikaze Najim Laachraoui, qui arrivera en février 2013. Le groupe djihadiste est spécialisé dans les enlèvements, notamment de journalistes, la torture et connu pour ne pas faire de différence entre les soldats et les civils s’il les évalue comme non-croyants.

Après avoir longtemps nié, Bilal El Makhoukhi finira par reconnaître, lors d’une audition, avoir combattu avec Najim Laachraoui durant l’été 2013, alors que le groupe est entre-temps passé sous le giron du groupe terroriste Etat islamique en mai. Ils se côtoient alors beaucoup, Najim Laachraoui parlant un meilleur arabe classique, il sert d’intermédiaire avec les combattants locaux à Bilal El Makhoukhi.

Le futur kamikaze viendra même rendre visite à l’accusé lorsque celui-ci sera extirpé du front après avoir été blessé par balles aux deux jambes, en septembre ou en octobre. Pour les enquêteurs, cela démontre une certaine proximité entre les deux hommes.

Ne pouvant être soigné correctement en Syrie, Bilal El Makhoukhi est transporté en Turquie, où il est opéré à Adana. Ses blessures, principalement à la jambe droite, nécessitent cependant des soins qui ne peuvent lui être dispensés dans le pays et il finit par rentrer en Belgique début décembre 2013, accompagné de sa mère et de l’un de ses frères, venus le chercher. Il est arrêté à son arrivée. Il affirmera, lors d’auditions, qu’il est rentré en Belgique pour se faire soigner, mais également pour revoir sa mère.


14h08 – Bilal El Makhoukhi aurait recruté Hervé Bayingana Muhirwa

Bilal El Makhoukhi aurait recruté Hervé Bayingana Muhirwa au sein de la cellule terroriste des attentats du 22 mars 2016, selon l’exposé des enquêteurs et juges d’instruction.

Les conclusions des enquêteurs sur le “duo” formé par les deux hommes s’appuient sur différents éléments. Tout d’abord une note retrouvée sur un morceau de papier à l’appartement “conspiratif” de la rue Max Roos à Schaerbeek. Les prénoms “Imrane” et “Amine” et deux numéros de téléphone y sont écrits. Or “Abou Imrane” n’est autre que le nom de guerre de Bilal El Makhoukhi et Amine renvoie, d’après les enquêteurs, à Hervé Bayingana Muhirwa, ce que l’intéressé conteste.

Hervé Bayingana Muhirwa - Procès Attentats de Bruxelles 22 mars 2016 - Belga Pool Didier Lebrun
Hervé Bayingana Muhirwa – Photo : Belga/Pool Didier Lebrun

S’ajoutent à cela plusieurs documents retrouvés sur le “PC Max Roos” qu’avaient utilisé les terroristes. Certains de ces fichiers évoquent Abou Imrane et le fait que les armes de la cellule lui étaient destinées après les attentats du 22 mars. Des armes que Bilal El Makhoukhi a effectivement récupérées et déplacées, reconnaîtra-t-il lors de sa dernière audition en juin dernier. Dans les messages audio qu’adresse le kamikaze Najim Laachraoui à “Abou Ahmed”, c’est-à-dire Oussama Atar, qui se trouvait alors en Syrie, le terroriste mentionne le recrutement récent d’un nouveau membre dans la cellule par l’entremise d’Abou Imrane. Ce dernier est un “frère de confiance”, “qui a travaillé avec nous en Syrie”, y détaille Najim Laachraoui, avant de préciser que des consignes lui ont été laissées pour récupérer les armes et communiquer avec Abou Ahmed.

Pour les enquêteurs, Bilal El Makhoukhi s’est impliqué dans la cellule pour recruter de nouveaux membres et a joué un rôle logistique, qu’il devait poursuivre au lendemain du 22 mars, en gérant l’argent dont disposait la cellule et en récupérant, donc, les armes.

À la suite d’une note de la Sûreté de l’Etat, des observations sont effectuées sur le domicile d’Hervé Bayingana Muhirwa à partir du 7 avril 2016. Celles-ci permettent également d’établir des liens entre Bilal El Makhoukhi et lui. Les deux hommes – qui se connaissent depuis l’enfance – se retrouvent en effet ce soir-là. Ils se rendent en voiture dans un parc de Laeken, au pied de l’Atomium. Hervé Bayingana Muhirwa dépose ensuite Bilal El Makhoukhi à son domicile, avant d’aller récupérer l’accusé Osama Krayem dans le centre de Bruxelles et de le déposer dans ce même parc.

On apprendra ensuite que Osama Krayem avait demandé à son frère, qui se trouve en Suède, de venir l’y rechercher. Aux yeux des enquêteurs, l’escapade d’Hervé Bayingana Muhirwa et de Bilal El Makhoukhi dans le parc en question a potentiellement servi de repérage. Ce que conteste ce dernier, affirmant qu’il ne s’agissait là que d’une balade. Le lendemain, le 8 avril, jour de l’arrestation d’Osama Krayem, d’Hervé Bayingana Muhirwa et de Mohamed Abrini, le domicile de Bilal El Makhoukhi est mis sous observation, avant d’être perquisitionné quelques heures plus tard. Dans la foulée, l’accusé sera arrêté.


15h52 – Ali El Haddad Asufi refuse de répondre à une question

Depuis le début de l’exposé des enquêteurs et des juges d’instruction, qui a commencé le 21 décembre, les avocats de la défense n’ont de cesse de déplorer qu’ils ne pourront poser leurs questions qu’une fois que l’ensemble de l’enquête aura été présentée. Plus d’un mois d’audiences se sera écoulé entre-temps. Le planning actuel prévoit en effet le début de la séance de questions-réponses le mercredi 8 février.

Lors de l’audience de jeudi après-midi, la présidente de la cour a souhaité poser une question à l’accusé Ali El Haddad Asufi relative à une conversation téléphonique qu’il avait eue le 14 novembre 2015 avec une enfant de huit ans appelé “Imrane” et où il lui demande si elle est allée à l’école avec “Yahya”. Or ce dernier prénom coranique correspond au nom de guerre de l’accusé Mohamed Abrini, “l’homme au chapeau”, également surnommé “Abou Yahya”. Laurence Massart se demande s’il n’y a pas eu une instrumentalisation de cette petite fille et a expliqué devant la cour envisager un devoir d’enquête pour faire analyser cette conversation. La juge d’instruction Berta Bernardo Mendez lui a cependant précisé que la voix sur l’enregistrement était bien celle d’une petite fille.

La présidente de la cour a alors souhaité poser la question directement à Ali El Haddad Asufi. L’accusé a toutefois refusé d’y apporter une réponse. Il a expliqué que son avocat, Me De Taye, absent à ce moment-là, lui avait conseillé de ne pas répondre aux questions et d’attendre l’interrogatoire des accusés. “Je pose des questions quand je veux ! Ce n’est pas votre avocat qui décide”, a rétorqué Laurence Massart, disant à Ali El Haddad Asufi qu’il pouvait faire usage de son droit au silence s’il le souhaitait. Ce qu’il a fait.


19h18 – Après le 22 mars, El Makhoukhi et Bayingana Muhirwa se contactent via des numéros alternatifs

Entre le 5 septembre 2015 et le 7 avril 2016, veille de leur arrestation respective, les deux accusés ont eu 229 contacts via leurs numéros principaux. Subitement, à partir du 22 mars, il n’y en a cependant plus aucun, et ce jusqu’au 31 mars.

Durant ces neuf jours, les deux hommes échangent par contre à douze reprises au travers de deux nouveaux numéros de GSM, activés le 23 mars, au lendemain des attentats. Ceux-ci ne leur servent qu’à communiquer entre eux, sauf à une exception.

Pour l’enquêteur qui a dressé jeudi le portrait de Bilal El Makhoukhi, en agissant de la sorte, les deux hommes semblent utiliser le même modus operandi que les autres membres de la cellule terroriste. À maintes reprises, ceux-ci ont choisi d’utiliser un seul numéro pour un seul objectif, comme la location d’un appartement par exemple.

Pour les enquêteurs, ces nouveaux numéros ont été utilisés en lieu et place de ceux qui étaient notés sur un bout de papier avec les prénoms ‘Imrane’ et ‘Amine’ retrouvé dans l’appartement conspiratif de la rue Max Roos à Schaerbeek, où ont été confectionnées les bombes. Bilal El Makhoukhi et Hervé Bayingana Muhirwa, sachant cette planque compromise puisqu’immédiatement découverte par la police après les attaques, se sont sans doute rabattus sur d’autres numéros, interprètent les enquêteurs. Les numéros qui étaient notés sur le bout de papier n’ont en outre jamais été activés, ont-ils relevé.

Les numéros de cette note auraient donc simplement été échangés contre d’autres, sachant que de multiples cartes SIM ont potentiellement été achetées à l’approche des attentats.

“Abou Imrane” était le nom de guerre de Bilal El Makhoukhi en Syrie et l’accusé a, lors de ses auditions, avoué que c’était bien lui qui se cachait derrière ce nom. Hervé Bayingana Muhirwa, en revanche, nie être “Amine”, dont Najim Laacharoui a dit dans un message audio qu’il avait été recruté par “Abou Imrane” et qu’il aurait déjà aidé la cellule terroriste.

Les enquêteurs ont également examiné l’utilisation du téléphone de Bilal El Makhoukhi avant le 22 mars. Il en ressort que le 5 mars, l’accusé a été contacté sur son numéro de téléphone portable habituel par un numéro espagnol, que les enquêteurs soupçonnent être celui d’un phone-shop. Ce même numéro espagnol a également été utilisé pour contacter le GSM de Mehdi Vandenbus, la fausse identité du kamikaze Khalid El Bakraoui, le 10 mars et l’accusé Hervé Bayingana Muhirwa le 16 mars.
Bilal El Makhoukhi a aussi été contacté par un numéro allemand les 16 et 21 mars, ce qui correspondrait aux moments où il s’est rendu à la planque de la rue Max Roos. Là encore, les enquêteurs pensent qu’il s’agit d’un numéro provenant d’un phone-shop. Deux appels ont également été passés par ce même numéro allemand au numéro de téléphone de l’accusé Ali El Haddad Asufi le 16 mars et le 20 ou 21 mars.

Les enquêteurs ont, de plus, réussi à localiser Bilal El Makhoukhi et Hervé Bayingana Muhirwa à deux reprises dans le quartier de la rue Max Roos sur base de leur enquête de téléphonie.
Le 15 mars, le jour où la surveillance par bracelet électronique de Bilal El Makhoukhi prend fin et où, selon Osama Krayem, une personne de couleur de peau noire vient le chercher, le numéro de téléphone portable de Hervé Bayingana Muhirwa appelle celui de Bilal El Makhoukhi. Tous deux se trouvaient dans le secteur de la rue Max Roos à ce moment-là. Le téléphone de Bilal El Makhoukhi a ensuite été éteint jusqu’à ce qu’il se reconnecte à l’antenne près de son domicile à 22h53. A cette heure-là, Hervé Bayingana Muhirwa se trouve, lui, toujours à proximité immédiate de la rue Max Roos.
Les enquêteurs ont, de la même manière, pu découvrir que Bilal El Makhoukhi s’était rendu le 16 mars à la rue Max Roos avec le kamikaze Khalid El Bakraoui, ce que l’accusé finira par admettre. Selon lui, il s’agissait toutefois d’une rencontre “fortuite”.

La veille des attentats, le numéro de téléphone portable de Bilal Makhoukhi est repéré pour la dernière fois près de chez lui à 17h56. Après cela, son téléphone est éteint entre 18h31 et 20h05. L’accusé admettra plus tard qu’il s’est rendu dans la rue Max Roos pour récupérer les consignes lui permettant de mettre la main sur les armes, déjà cachées. A 18h27, le numéro d’Hervé Bayingana Muhirwa se trouve également à proximité immédiate de la rue Max Roos, relèvent les enquêteurs.

Belga – Photo de couverture : Belga

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02 février 2023 - 18h48
Modifié le 03 février 2023 - 07h23