Procès de Kewal Singh et Parminder Singh Kakania : le jury sera composé de sept hommes et cinq femmes

Pas de photo disponible

La cour d’assises de Bruxelles a choisi, lundi après-midi, sept hommes et cinq femmes pour composer le jury au procès de Kewal Singh et de Parminder Singh Kakania, accusés du meurtre de l’épouse du premier. Les débats commenceront jeudi matin.

Kewal Singh, âgé de 54 ans, et son employé, Parminder Singh Kakania, âgé de 50 ans, sont tous deux accusés du meurtre de l’épouse de Kewal Singh, Kaur Jugvinder, commis en août 2012. Le corps de la victime n’a cependant jamais été retrouvé.

Plusieurs plaintes avaient été déposées

L’affaire remonte à près de dix ans. Le 4 septembre 2012, une amie de Kaur Jugvinder a signalé la disparition de celle-ci à la police. Elle a précisé que la disparue avait quitté son mari, qui la séquestrait régulièrement, en mars 2012. Elle avait fui le domicile conjugal avec son fils âgé d’un an.

Les enquêteurs ont ensuite découvert que, depuis cette séparation, la victime avait déposé plusieurs plaintes pour des menaces émanant de son époux, Kewal Singh, qui lui étaient adressées par des personnes interposées. Elle avait aussi déposé plainte pour harcèlement, affirmant que l’entourage de son mari venait régulièrement tambouriner sur les volets des fenêtres de son appartement.

Le cadavre de la victime est introuvable

La police a par ailleurs recueilli des éléments via l’avocat qui défendait les intérêts de la victime dans le cadre de la procédure de divorce. Plusieurs audiences concernant la garde alternée de l’enfant du couple avaient déjà eu lieu devant la justice de paix. Selon l’avocat, ces audiences avaient été très tendues, notamment parce que Kewal Singh s’y rendait accompagné de deux ou trois autres hommes qui se montraient menaçants à l’égard de Kaur Jugvinder.

L’enquête n’a, jusqu’à aujourd’hui, pas permis de retrouver le cadavre de la victime, mais le ministère public estime qu’il y a suffisamment d’éléments, notamment grâce à la téléphonie, pour penser que Kewal Singh a tué sa femme, avec l’aide de Parminder Singh Kakania, qui travaillait pour lui dans l’un de ses magasins de nuit et de ses magasins de téléphonie.

À lire aussi | Rentrée judiciaire : la catastrophe de Buizingen et le “casse du siècle” rejugés à Bruxelles

Parminder Singh Kakania a notamment déclaré à la police qu’il avait accompagné son patron le 26 août 2012 au domicile de la victime. Kewal Singh devait aller chercher son fils. Lorsque ce dernier est revenu vers la voiture, Kaur Jugvinder était avec lui et est aussi montée à bord, selon lui. Ils sont ensuite tous revenus vers le domicile de Kewal Singh, place Liedts à Schaerbeek. C’est la dernière fois qu’il a vu la victime, a-t-il affirmé.

Plusieurs personnes impliquées

Parminder Singh Kakania a également déclaré que son patron lui avait demandé d’emporter le GSM de son épouse et d’aller le déposer, en prenant le TGV à Bruxelles, dans une cabine téléphonique à Paris. Ce qu’il a fait. Cet accusé a encore raconté au cours de ses auditions que le dénommé Jasvir Singh ainsi que le frère de Kewal Singh, Bakhtaur, sont impliqués dans la disparition de la victime.

Jasvir Singh a été inculpé lui aussi par la juge d’instruction en janvier 2016 mais relaxé moins d’un mois plus tard. Quant à Bakhtaur Singh, il a été interrogé en 2013, mais n’a pu être ré-interrogé ensuite étant donné qu’il a quitté la Belgique. Parminder Singh Kakania est lui aussi introuvable depuis sa libération sous conditions par la chambre des mises en accusation, le 9 décembre 2013. Il fera donc vraisemblablement défaut à son procès. Enfin, Kewal Singh, lui, conteste toute implication dans la disparition et le décès de son épouse.

Belga

Partager l'article

20 avril 2021 - 07h37
Modifié le 20 avril 2021 - 07h37