Primeur européenne à l’UZ Brussel : l’hôpital teste un nouveau traitement du diabète de type-1

L’hôpital UZ Brussel teste depuis peu un nouveau traitement expérimental à destination de patients atteints de diabète de type-1. Trois malades se sont ainsi vu poser un implant sous-cutané contenant des cellules productrices d’insuline présentes normalement dans le pancréas et censées prendre le relais de celles-ci. Le diabète de type-1 est une maladie au cours de laquelle le corps détruit ses propres cellules Beta -productrices d’insuline- présentes dans le pancréas. Ces implants sont une première européenne.

Les capsules d’environ 2 cm contiennent des cellules dérivées de cellules souches, encore en cours de développement et située encore au stade précédant leur transformation en cellules Beta. “Ces cellules vont se développer pendant 3 à 6 mois”, explique le Professeur Bart Keymeulen (VUB), en charge de l’étude clinique.

“Une partie va devenir des cellules Beta productrices d’insuline, l’autre partie deviendra des cellules endocrines d’autres types qui serviront à la production d’hormones supplémentaires nécessaires”. Les cellules Beta des personnes atteintes de diabète de type-1 sont progressivement détruites par leur propre système immunitaire. La production d’insuline est alors fortement réduite voire stoppée, entraînant de fortes augmentations du taux de sucre dans le sang. Ces pics de glycémie sont responsables de graves problèmes de santé, alors qu’une glycémie insuffisante peut mener jusqu’au coma.

Le diabète de type-1 est une maladie incurable pour laquelle il n’existe jusqu’ici que deux sortes de traitement. Notamment celle de la mesure régulière de la glycémie et de l’injection sous-cutanée d’une dose adéquate d’insuline.

Ces dernières années, on a également tenté des greffes de cellules d’îlots pancréatiques sur certains patients. Mais on manque d’organes à greffer et les résultats sont très variables. Cette nouvelle thérapie pourrait donc ouvrir des horizons.

La première phase de l’étude clinique est concentrée sur la formation des cellules Beta. Dans un second temps, l’équipe du Professeur Keymeulen se penchera sur l’efficacité des implants, la quantité d’insuline produite et la durée du bon fonctionnement du dispositif.

Belga