Presque la moitié des Belges se sentent seuls

Ce sont surtout chez les jeunes adultes entre 20 et 34 ans (54,5%) et chez les 35-50 ans (53%) que la solitude pose problème.

Près de la moitié des Belges (46%) se sentent seuls, ressort-il de l’Enquête nationale du bonheur 2018 de l’assureur-vie NN, menée en collaboration avec l’Université de Gand (UGent).

Les chercheurs appellent dès lors les présidents de partis à faire de la lutte contre cette situation une de leurs priorités, lors des prochaines élections d’octobre, tout comme de travailler à des relations qualitatives.

Au total, ce sont 3.770 personnes qui ont participé à cette étude. Les résultats s’appuient sur un échantillon représentatif de 1.600 Belges. Les chercheurs ont pointé plusieurs éléments qui permettent de réduire ou de faire disparaître ce sentiment de solitude. Ainsi, les gens qui s’engagent auprès d’une association ou d’un club, qui font un travail bénévole ou qui participent chaque mois à des activités culturelles se sentent clairement plus heureux.

“C’est là que réside le défi pour nos villes et communes: investir dans des activités sociales et culturelles où les gens peuvent se rassembler et encourager le bénévolat. Nous constatons trop souvent aujourd’hui que des investissements dans de telles activités sont remis en question. Ce n’est pas une bonne chose pour notre bonheur national”, déplore l’économiste et ‘spécialiste’ de la question Lieven Annemans (UGent). Une bonne relation permet en outre d’avoir jusqu’à cinq fois plus de chances d’être heureux. Il apparait cependant qu’un quart des Belges n’est pas épanoui par sa relation.

La santé peut également jouer un rôle sur les sentiments perçus. Si elle est mauvaise sur le plan physique, cela peut mener à l’isolement et à la solitude. Enfin, de bas revenus peuvent être préjudiciables sur la qualité des relations. La chance d’en avoir de bonnes est ainsi sensiblement réduite lorsque le revenu familial est inférieur à 2.500 euros par mois.

BELGA