Le préservatif ne s’impose plus si un partenaire séropositif suit un traitement efficace
Le Conseil supérieur de la santé (CSS) a émis un nouvel avis concernant le port du préservatif pour les couples sérodiscordants, c’est-à-dire où l’un des partenaires est séropositif et non l’autre, indique-t-il mercredi. Si la personne infectée suit un traitement antirétroviral (cART) efficace, le port du préservatif “ne s’impose dès lors plus pour empêcher la transmission du VIH“.
Un premier avis avait été rendu en 2013 à ce propos. En concertation avec les principaux centres de référence sur le sida en Belgique, le CSS a toutefois révisé sa position. “Depuis ces cinq dernières années, de nouvelles connaissances scientifiques permettent de revoir la recommandation de l’époque“, souligne le Conseil.
Désormais, le CSS recommande aux autorités et au corps médical de ne plus imposer le port du préservatif à un couple sérodiscordant si la personne séropositive suit “un traitement cART ayant amené à un statut de non-détection du virus (charge virale inférieure ou égale à 50 copies virales/mL) et que ce patient montre une adhésion complète à son traitement et au suivi médical“. “Le souhait de procréer, l’amélioration de la qualité de vie, l’épanouissement de la vie sexuelle et du bien-être, etc. peuvent donc justifier l’arrêt du port du préservatif par des partenaires VIH-sérodiscordants” si les deux conditions sont remplies. La transmission d’autres infections sexuellement transmissibles (IST) reste toutefois possible lors de ces rapports non protégés, souligne le CSS.
Belga