Près de 6% de candidats proclamés pour l’examen d’entrée en médecine et dentisterie
Le mardi 5 juillet 2022 avait lieu la première épreuve d’examen d’entrée aux études de médecin et dentisterie en Fédération Wallonie-Bruxelles. L’Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur (ARES) vient de publier les résultats. Après délibération, 333 personnes ont été proclamées lauréates sur les 5 486 présentes à l’épreuve.
Un taux de proclamation de 6,07% plus faible que le taux de réussite qui est, lui, de 7,91% en raison du filtre appliqué aux personnes non résidentes. En effet, seules 30% des personnes non résidentes ayant réussi l’examen sont proclamées lauréates. Après classement en ordre utile, 234 résidents belges et 99 candidats non résidents pourront commencer leurs études. Pour les autres, une seconde épreuve aura lieu le samedi 27 août 2022 pour se rattraper avant un changement en concours d’entrée l’an prochain.
Sur les 5 486 candidats, deux tiers étaient des femmes et environ 25% se présentaient une nouvelle fois aux sélections. Le taux de réussite, quant à lui, inverse la proportion homme/femme puisque seulement 5,34% des femmes ont réussi pour 13,38% des hommes. “Les candidats réussissent presque trois fois mieux que les candidates, une proportion jamais
atteinte lors des précédentes éditions”, commente Laurent Despy, administrateur de l’ARES.
Difficultés sur la partie scientifique
► Pour rappel : Près de 5500 candidats à l’examen d’entrée de médecine, avant un concours l’an prochain
Ce taux de réussite est en baisse depuis les deux dernières éditions. Alors que 20% des candidats avaient réussi en 2020, ce taux dégringole en 2021 avec 12% de réussite pour les futurs étudiants en médecine et 9% pour les futurs étudiants en dentisterie. Cette année, le taux de réussite tombe encore, affichant 8% en médecine et 6% en dentisterie. “On constate que la partie
scientifique demeure en moyenne moins bien réussie que la partie relative à la communication et à l’analyse critique de l’information. En témoigne le taux de réussite particulièrement faible en
physique, puisque seuls 18 % des candidates et candidats ayant présenté l’examen ont obtenu au moins 8/20 dans cette matière“, commente Laurent Despy.
La différence de résultats entre les deux parties est, quant à elle, significative. Alors que le seuil de réussite (8/20) ne dépasse pas les 39,65% pour les 4 matières de la partie scientifique, celui-ci est nettement plus élevé lors de la partie relative à la communication et à l’analyse critique de l’information. En effet, le seuil de réussite s’élève à plus de 90% pour trois matières sur quatre. Seule la matière “raisonnement” obtient un taux plus faible de 53,86%.
Suite aux résultats publiés par l’ARES, la Fédération des Étudiants francophones (FEF) s’inquiète des résultats qualifiés de désastreux par cette dernière et en appelle aux dirigeants. Pour la FEF, la Fédération Wallonie-Bruxelles devrait “mettre en place un système plus juste, plus égalitaire et réellement adapté aux besoins de la population“.
Tarik Si Sadi – Photo : BX1