Près de 200 personnes ont manifesté à Bruxelles en solidarité avec les activistes du Sud

A l’occasion du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, la plate-forme “Stop The Killings” a mené lundi soir à la gare de Bruxelles-Central une action en solidarité avec les activistes des pays du Sud qui sont victimes de menaces, d’arrestations illégales et d’assassinats politiques.

Des danses, des chants populaires d’Amérique latine et des discours ont pris place devant l’entrée principale de la gare. Cette mobilisation annuelle a rassemblé près de 200 personnes, selon les organisateurs.

Trois personnalités à l’honneur

La plate-forme a choisi cette fois de mettre à l’honneur trois personnalités, notamment le leader syndicaliste philippin Marklen Maojo Maga, qui a été arrêté le 22 février dernier sous des accusations de meurtre et de détention illégale d’armes. Son épouse Eleanor de Guzman a fait valoir lors de son discours que le mouvement social dans son pays ne se laisse pas intimider par la répression du gouvernement.

Le cas de Richard Monterrosa, qui lutte pour les droits des ouvriers des grandes bananeraies en Colombie et qui a été à deux reprises victime d’une tentative de meurtre, a également été mis en exergue. Au Guatemala, la sage-femme Juana Ramírez Santiago, assassinée le 21 septembre tout comme 8 autres membres de l’organisation de défense des droits de la population rurale CODECA, a aussi été érigée en symbole.

Une lettre a été envoyée aux trois ambassades pour leur signaler que la plate-forme suivait de près l’évolution de la situation des droits de l’Homme dans leurs pays respectifs. “On veut montrer notre solidarité avec ces activistes“, explique André Crespin, coordinateur politique à l’ONG Viva Salud. “Il est aussi important pour nous de voir que dans des contextes beaucoup plus violents que des leaders paysans et syndicalistes n’ont pas peur de se lever pour défendre leurs droits. Ça doit nous inspirer ici en Belgique, où on subit aussi une réduction de l’espace démocratique“. La plate-forme “Stop The Killings” compte une soixantaine d’organisations. Parmi les plus actives figurent entre autres Viva Salud, Quinoa, Intal ainsi que les syndicats LBC et ABVV.

Belga/ Photo Belga/Nils Quintelier.