Première mondiale à Bruxelles : un jeune homme pourrait retrouver sa fertilité après avoir subi une chimiothérapie étant enfant

Le tissu testiculaire prélevé à l’époque a été congelé et conservé dans ces cuves d’azote à -196 degrés, puis greffé seize ans plus tard.

Israël a bénéficié d’un vrai miracle de la médecine. Atteint de la drépanocytose, une maladie génétique qui touche une naissance sur 1400 à Bruxelles, il avait subi une chimiothérapie à l’âge de 10 ans, qui l’avait guéri, mais rendu stérile. Seize ans plus tard, le jeune homme a subi une greffe de son tissu testiculaire en décembre dernier. À l’UZ Jette, cette première mondiale soulève un grand espoir, celui de restaurer la fertilité chez des hommes ayant subi une chimio avant la puberté.

Mais l’équipe médicale ne crie pas encore victoire. “Nous ne pouvons pas garantir à l’heure actuelle que la greffe sera réussie ou qu’elle permettra de satisfaire un désir d’enfant”, explique l’hôpital par voie de communiqué. À la suite de son opération, le jeune homme devra être suivi pendant un an avec au menu : prises de sang, échographie et échantillon de spermes pour vérifier la présence de spermatozoïdes.

L’UZ congèle ce type de cellule depuis 2002, et aujourd’hui 140 patients environ y ont recours. 

■ Reportage d’Arnaud Bruckner et Thibaut Rommens