Pollution de l’air : la Belgique, “prochain pays à se faire taper sur les doigts” selon Greenpeace

Ce mardi, la Commission européenne a convoqué neuf États membres de l’Union Européenne qui ne font pas assez d’efforts pour lutter contre la pollution de l’air. La Belgique n’en fait pas partie mais le pays pourrait être le prochain “à se faire taper sur les doigts” estime Greenpeace. L’organisation a d’ailleurs organisé une action ce mardi au rond-point Schuman.

Des pays comme l’Allemagne, la France et l’Espagne ont été appelés à Bruxelles pour détailler leur plan d’action d’urgence. La Belgique n’en faisait pas partie mais cela ne saurait tarder pour Greenpeace. “Une procédure est en cours à l’encontre de notre pays tant pour le dioxyde d’azote (NO2) que pour les particules PM10 (particule inférieure à 10 micromètres) “, souligne l’organisation. La législation de l’Union européenne fixe des valeurs limites concernant les concentrations de PM10 et de NO2 dans l’air. Lorsque ces valeurs sont dépassées, les États sont tenus d’adopter des plans relatifs à la qualité de l’air et à veiller à ce que ceux-ci prévoient des mesures appropriées pour que les dépassements soient les plus brefs possibles. À ce jour, des actions en justice portant sur le NO2 ont été engagées par la Commission contre treize États membres, dont la Belgique. Cette dernière est également concernée, tout comme quinze autres pays européens, par des procédures devant la Cour de Justice de l’Union portant sur les particules PM10. Les neuf États convoqués mardi au sommet sur la qualité de l’air sont ceux qui ont déjà reçu un avis motivé et pour qui l’étape suivante, dans la procédure d’infraction, serait une saisie de la Cour de justice.

“La Belgique est la prochaine qui se fera taper sur les doigts”, estime cependant Joeri Thijs, expert qualité de l’air et mobilité chez Greenpeace Belgique. “Nous réclamons à pleins poumons à nos politiciens de prendre rapidement au sérieux ce problème de pollution de l’air qui tue prématurément plus de 400.000 Européens. Pour protéger les citoyens, il faut qu’ils dressent d’urgence un plan d’action ambitieux, certainement contre la pollution au dioxyde d’azote, et mesurent convenablement la problématique”, ajoute-t-il.

Avec Belga

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30 janvier 2018 - 13h56
Modifié le 30 janvier 2018 - 13h56