Plusieurs milliers d’enseignants attendus jeudi dans les rues de Bruxelles

Après le personnel des CPAS mardi, le secteur de la Petite enfance mercredi, plusieurs milliers de profs sont attendus ce jeudi dans les rues de Bruxelles pour exprimer une nouvelle fois le malaise du monde enseignant. Ce sera sa cinquième grande manifestation en un peu plus d’un an.

À l’inverse des quatre précédentes, cette nouvelle action des enseignants aura toutefois des accents moins unis. Le front commun syndical, qui était bien soudé depuis des mois, s’est en effet quelque peu fissuré ces dernières semaines. En cause: des divergences de vues sur le projet de décret du gouvernement visant à introduire une nouvelle procédure d’accompagnement et d’évaluation des enseignants.

Là où les syndicats socialistes (CGSP-Enseignement et Setca-SEL) et libéraux (SLFP-Enseignement et Appel) rejettent fermement le second volet du décret – celui qui ouvre la possibilité de licencier un enseignant jugé insatisfaisant-, la CSC-Enseignement est, elle, prête à l’accepter pour autant que son entrée en vigueur soit décalée de deux à trois années par rapport au reste du décret. Ce dissensus syndical sera bien visible, du moins en début d’action, ce jeudi dans les rues de la capitale.

Plusieurs cortèges… et plusieurs embarras de circulation

Les syndicats socialistes et libéraux se sont en effet donné rendez-vous à 9h30 à la gare du Midi pour défiler ensuite devant les sièges des différents partis de la majorité arc-en-ciel et terminer leur course devant le siège du gouvernement, place Surlet de Chokier. La CSC-Enseignement a, de son côté, prévu de se rassembler dès 10h00 à l’Albertine, près de la gare centrale.  Les affiliés du syndicat chrétien sont toutefois invités à rejoindre le cortège des autres syndicats lorsque celui-ci arrivera à hauteur de la gare centrale et terminer ainsi tous ensemble la manifestation.

Outre le décret sur l’évaluation des enseignants, les syndicats entendent dénoncer la surcharge administrative imposée au monde enseignant, les incertitudes qui pèsent sur l’enseignement qualifiant, le non-respect de la taille maximale de certaines classes, et le manque de soutien aux centres psycho-médico-sociaux (PMS).

Pour tenter d’apaiser les crispations, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a annoncé une série de mesures visant à faire baisser la pression générée par les réformes du Pacte pour un enseignement d’excellence sur les enseignants.

Avec Belga

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26 avril 2023 - 17h06
Modifié le 26 avril 2023 - 17h06