Plus de 2.300 demandeurs d’asile laissés pour compte à Bruxelles, des cas de gale et diphtérie en hausse
Plus de 700 personnes squattent actuellement un bâtiment de la commune de Schaerbeek. La promiscuité et le manque d’hygiène ont causé le retour de maladies difficiles à soigner dans ces conditions.
À Schaerbeek, un bâtiment sert d’habitation à quelque 700 personnes. Demandeurs d’asile, squatteurs ou encore délinquants, tous vivent en communauté. Cela demande une certaine organisation, surtout lorsque les sanitaires viennent à manquer. Selon Ernest, une des personnes en charge de l’organisation, les toilettes ne sont accessibles qu’un jour sur deux et seules deux douches sont disponibles pour les personnes dans l’immeuble.
La problématique de l’accueil des demandeurs d’asile à Bruxelles provoque le retour de certaines maladies, jusqu’alors disparues à Bruxelles. Selon Marie Doutremont, avocate de demandeurs d’asile, les quelque 2.300 demandeurs d’asile laissés à leurs comptes dans la capitale assistent à une épidémie de gale, de tuberculose et de diphtéries. Une situation difficile à améliorer quand les demandeurs d’asile sont contraints de vivre en rue ou dans des occupations qui ne sont pas prévues pour accueillir des résidents.
Un jugement d’expulsion a été rendu la semaine passée. Les occupants ont deux semaines pour quitter le bâtiment et retrouver, d’une façon ou d’une autre, un nouvel endroit pour vivre et se soigner.
■ Reportage de Thomas Dufrane, Charles Carpreau et Timothée Sempels