Pénurie de profs : “Il y a moins de diplômés et le métier intéresse peu”

Certains enseignants dispensent des matières qui s’éloignent de leur formation initiale.

Difficile pour les écoles de recruter des professeurs. Le métier manque de reconnaissance et doit être revalorisé. Au collège Matteo Ricci à Anderlecht,  Olivier Symon est prof de math. Ingénieur commercial de formation, il exerce le métier de prof depuis plusieurs années, même s’il ne se prédestinait pas à enseigner. “J’ai voulu quitter le privé et j’ai postulé chez Teach for Belgium, qui est une asbl qui recrute des professeurs a priori sans titre pédagogique, qui les forme pour les placer dans des écoles où il manque des enseignants”, explique-t-il.  “On a donc une première formation qui nous permet de débarquer en classe avec un petit bagage malgré tout.”

Ce type de profil moins traditionnel est de plus en plus courant. Chaque année, former une équipe d’enseignants dans cette école n’est pas évident. “En douze années d’expérience, j’ai pu constater que c’est plus difficile qu’avant”, explique Anne L’Olivier, directrice. “Je pense qu’il y a moins de diplômés. Le métier intéresse peu, il est exigeant. Il y a la reconnaissance, je pense que dans la société, le professeur n’est pas estimé”.

Pour cette rentrée, la directrice a finalement réussi à former une équipe pédagogique quasi complète. Il manque encore un professeur de musique.

■ Un reportage de Maël Arnoldussen, Paolo Coen & Stéphanie Mira