Pas d’accord sur une réforme du financement des partis : “Pour nous, c’est une occasion manquée”
Isabelle Dresse, porte-parole de We Need to Talk, était invitée dans Bonjour Bruxelles.
Les membres du panel citoyen “We need to talk” ont eu des mots très durs à l’encontre des députés mercredi en commission de la Constitution de la Chambre. Ils réagissaient ainsi à l’absence d’accord au sein de la majorité Vivaldi sur une réforme du financement des partis politiques, incluant une régulation de la publicité sur les réseaux sociaux.
“On dirait une cour de récréation géante“, a critiqué Darlin Kouaokam. “Vous ne voulez pas assumer votre responsabilité commune. Il y a au moins 10 à 15 recommandations (sur les 34) évidentes. (…) Mais votre vision, vous voulez que l’argent reste chez vous“, a-t-il lancé, largement applaudi dans la salle.
“Nous nous sommes déplacés six jours pour rien“, a rappelé Gino De Cock. “Je suis abasourdi et méfiant vis-à-vis du monde politique. En politique, il n’y a plus que des scandales. J’ai honte à votre place.”
“Aucune proposition n’est prise au sérieux. Je n’ai entendu que des monologues, il n’y a aucun dialogue ici. Ma confiance n’est plus au même niveau, hélas“, a renchéri Souad Neddad.
“Déçue, je le suis. En colère aussi“, a ajouté Audrey Broxson. “Mais je suis une personne profondément positive. Nous vous avons apporté la preuve qu’un panel de personne bien informées est capable de rédiger des recommandations solides“, a-t-elle souligné, appelant les politiques à encore organiser ce type de panels à l’avenir.
“Trente-quatre recommandations extrêmement cohérentes ont été avancées. Et la seule chose qui manque, c’est le courage politique“, a conclu le porte-parole Ben Eersels. “Les membres de la commission ont même salué à plusieurs reprises la qualité de ce travail. Et pourtant, rien ne se passe. C’est incompréhensible“.
L’absence de décision, montre, selon Isabelle Dresse, porte-parole, que le système politique est figé. “La politique s’octroie de l’argent, décide de ce qu’elle peut dépenser et se contrôle elle-même“, a-t-elle conclu.
“Pour nous, c’est une occasion manquée“, a-t-elle indiqué ce matin dans Bonjour Bruxelles.
◼︎ Isabelle Dresse, porte-parole de We Need to Talk, au micro de Fabrice Grosfilley
avec Belga