Partie de Melsbroek samedi, l’équipe logistique de B-FAST est bien arrivée en Turquie

Une nouvelle équipe de B-FAST avait quitté l’aéroport militaire de Melsbroek samedi matin.

Partie de l’aéroport militaire de Melsbroek, face à Brussels Airport, ce samedi matin, l’équipe logistique de B-FAST, le dispositif interdépartemental d’aide en cas de catastrophe, coomposée de quarante-trois Belges, est arrivée en Turquie, ont confirmé ses membres lors d’un point presse organisé en ligne, ce dimanche matin. Après un atterrissage à Adana, l’équipe s’apprête ce dimanche à se mettre en route pour Kirikhan, dans la province de Hathay, où doit être installé l’hôpital de campagne. “On s’attend à un long trajet et des conditions de circulation difficiles“, explique Bert Torfs, coordinateur de B-FAST.

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Leur mission, sur place, est en effet de participer à la construction d’un hôpital de campagne de plus de six mille mètres carrés. “Cette contribution s’inscrira dans la durée en fonction des besoins sur place, nous pourrons fonctionner pendant plusieurs semaines“, indique l’ambassadeur de Belgique en Turquie, Paul Huynen, “la Belgique fait partie des quatre pays européens qui vont fournir un hôpital de campagne, aux côtés de la France, de l’Italie et de l’Espagne. Et nous sommes le premier pays à être arrivé sur place“.

Le dispositif devrait accueillir divers services, dont une salle d’opération, des scanners, un laboratoire médical et une pharmacie, ainsi qu’une aile pédiatrique et une maternité, soit une superficie de plus de six mille mètres carrés.

L’installation de l’hôpital débutera lundi

D’après les membres de B-FAST, l’installation de l’hôpital de campagne débutera lundi. “L’hôpital sera entièrement monté d’ici la fin de la semaine prochaine, mais les soins aux patients commenceront plus tôt. Des milliers de blessés n’ont pas encore été pris en charge. B-FAST devrait apporter une réelle valeur ajoutée [dans ce chaos, NDLR]“, explique le coordinateur de B-FAST Bert Torfs.

Cette équipe logistique, partie samedi, vient compléter celle de reconnaissance, présente depuis mercredi en Turquie, qui avait établi les premiers contacts et trouvé l’emplacement pour l’hôpital. Un nouveau vol avec une soixantaine de personnes est prévu mardi, avec à son bord des médecins et du personnel soignant.

Au total, quelque quatre-vingt travailleurs humanitaires seront à l’oeuvre, tandis que l’approvisionnement logistique nécessitera plusieurs vols de la Défense : ainsi, vingt tonnes de marchandises sont attendues pour la seule journée de dimanche. Un montant de huit millions d’euros a été dégagé par le gouvernement fédéral pour mener cette mission de B-FAST.

Une situation sécuritaire “sous contrôle pour notre équipe“

Interrogé quand à la sécurité sur place, “la situation sécuritaire est sous contrôle pour notre équipe“, indique Bert Torfs, alors que l’Allemagne et l’Autriche annonçaient, samedi, suspendre leurs opérations de sauvetage en Turquie après “des agressions entre des groupes“, avait notamment évoqué un porte-parole à Vienne, interrogé par l’AFP, sans donner plus de détails.

Du côté belge, “la sécurité de nos membres est une priorité absolue. Ils sont habitués à de telles conditions. Des mesures ont été prises. Il y a un risque, mais il est sous contrôle“, a répondu le coordinateur de B-FAST.

Pas de victime belge confirmée, pour l’instant

Enfin, le point presse a été l’occasion d’interroger les Affaires étrangères sur la présence de victimes belges sur place. Pour l’heure, le SPF n’en confirme aucune : “quelque 230 de nos compatriotes sont enregistrés sur les registres consulaires en Turquie ou via la plateforme Travellers online, et une cinquantaine en Syrie. Aujourd’hui, nous n’avons pas encore réussi à contacter 23 Belges du côté turc et un Belge en Syrie. Mais cela ne veut pas dire qu’ils manquent tous à l’appel, puisqu’ils ne nous préviennent pas toujours lors d’un changement d’adresse ou lorsqu’ils quittent le pays“, a ainsi expliqué un porte-parole du ministère tôt ce dimanche matin. En fin de journée, les chiffres ont été revus à 14 personnes en Turquie et un en Syrie, qui n’avaient pas encore pu être contactées.

Pour l’heure, les violents séismes qui ont secoué la Turquie et la Syrie lundi ont fait plus de 28.000 morts, selon un bilan toujours provisoire.

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ArBr avec Belga – Photos : Belga