Le Parlement bruxellois ouvre le débat sur le droit de vote des étrangers aux régionales
Le Parlement bruxellois a ouvert lundi un débat sur cinq propositions de résolution plaidant pour un élargissement du droit de vote aux élections régionales à des catégories de population résidant dans la capitale sans y avoir le droit de voter: les ressortissants européens et/ou ceux qui ont d’autres nationalités étrangères, ainsi que les étudiants domiciliés en dehors de Bruxelles.
Dans une matière qui dépend du fédéral, les députés de la commission des Affaires générales ont convenu de d’entendre lundi prochain, des représentants de ‘1Bru, 1Vote’, qui ont réuni 5.000 signatures sous une pétition en faveur du droit de vote des étrangers et de soumettre une série de questions écrites à un constitutionnaliste. Un groupe de travail se constituera dans la foulée pour examiner s’il est possible de s’accorder sur proposition de synthèse. Le premier texte co-signé par Olivier de Clippele et Vincent De Wolf (MR) vise à étendre le droit de vote aux élections régionales aux ressortissants de pays de l’Union européenne résidant à Bruxelles. Selon le premier cité, ceux-ci représentent une majorité des ressortissants étrangers qui vivent à Bruxelles. L’élu libéral n’a pas exclu d’emblée d’aller plus loin.
Au PS, Caroline Désir et Charles Picqué ont repris à leur compte une proposition de résolution déposée en 2016 par Philippe Close en faveur d’un droit de vote élargi aux ressortissants européens et non européens. Pour les non-européens, l’élargissement est assorti d’une condition de domiciliation d’au minimum cinq ans.
Dans sa proposition, Emmanuel De Bock (DéFI) est également prêt à une extension dans ces conditions. Chez les Verts, Magali Plovie et Bruno De Lille soutiennent une proposition de résolution qui n’établit pas de distinction entre ressortissants étrangers selon qu’ils aient la nationalité d’un pays de l’Union européenne ou non.
De leur côté, le CD&V et l’Open Vld sont partisans d’une extension du droit de vote régional aux ressortissants européens, mais aussi aux milliers d’étudiants belges qui préféreraient voter dans la Région-capitale où ils poursuivent leurs études, que dans la Région où ils sont domiciliés.
Belga / Photo: Belga