Ordre d’expulsion de sans-papiers d’un bâtiment FGTB : une solution trouvée

La FGTB a annoncé vendredi après-midi que le futur propriétaire de son bâtiment situé rue Joseph Stevens à Bruxelles, occupé par des sans-papiers, avait accepté de retarder la signature de l’acte de vente, prévu initialement pour la mi-avril. Les habitants, qui étaient menacés d’expulsion dans les jours à venir, devraient donc bénéficier d’un délai plus long pour trouver une nouvelle solution de logement.

Les occupants d’un bâtiment appartenant à la FGBT, rue Joseph Stevens dans le quartier du Sablon à Bruxelles, avaient déploré jeudi être pressés par la FGTB de quitter les lieux. Les 46 habitants, pour la plupart sans papiers, dont 17 enfants, avaient reçu mardi une signification d’expulsion, après une requête unilatérale du syndicat.

Thierry Bodson, le président de la FGTB, a déclaré vendredi matin que les habitants avaient déjà été avertis en mars 2020 qu’un compromis de vente avait été signé avec une société immobilière et que la FGTB leur avait proposé de l’aide pour un relogement.

Il précisait qu’une nouvelle réunion avait eu lieu entre la FGTB et les habitants en novembre 2020 mais que ces derniers avaient rompu la communication, ce qui avait justifié un recours en justice pour ordonner l’expulsion. La FGTB restait pourtant bien ouverte au dialogue en vue de trouver un accord à l’amiable, soulignait-il encore.

Les occupants estimaient pour leur part qu’il était impossible pour eux de quitter les lieux en quelques jours, “en pleine période hivernale, au milieu de l’année scolaire et à un moment où il est clair que la pandémie et sa batterie de mesures sanitaires contraignantes sont loin d’être terminées“.

 

■ Interview de Camille Tang Quynh, réalisée ce vendredi